LA DESTRUCTION DE SODOME ET GOMORRHE


Les récits bibliques : mythe ou réalité ?

La destruction de Sodome et Gomorrhe, l’un des événements les plus spectaculaires mentionnés dans l’Ancien Testament.

Lorsqu’on évoque le problème de la véracité de certains récits bibliques, et plus particulièrement ceux de l’Ancien Testament, on se trouve généralement en présence de deux grands systèmes d’interprétation :

Le 1er niveau de lecture fait intervenir l’action directe de Dieu dans les affaires humaines. Ce type d’interprétation, qui implique une lecture littérale du texte sacré, se trouve surtout chez les fondamentalistes (aux Etats-Unis et ailleurs).

À l’autre extrémité, nous avons les exégètes et historiens qui ont une lecture très rationaliste des récits bibliques. Leur mission : donner une interprétation ou explication rationnelle des événements attribués à une intervention directe de Dieu. Leur approche vise en somme à évacuer toute notion de « merveilleux », l’attribution de ces événements à la divinité étant dès lors conçue comme une expression de la « pensée magique ».

Dans cette perspective, le Déluge, la destruction de Sodome et Gomorrhe, le passage de la mer Rouge, etc., peuvent aisément s’expliquer par des causes naturelles ou par de simples mythes.

C’est ce type d’interprétation qui est mis en avant dans les grands médias (émissions télévisées, revues d’histoire et d’archéologie, revues de vulgarisation scientifique comme « Science et Vie » et « Sciences et Avenir »)…

Il existe, pourtant, une 3e voie possible d’interprétation de ces récits. Les tenants de celle-ci se situent à égale distance des deux types d’interprétation majeurs (car majoritaires) que je viens de définir. Les éléments fondamentaux légitimant cette 3e voie d’approche sont les suivants : ses tenants ne reconnaissent pas la pertinence de la plupart des explications « rationalistes » données par ceux qui veulent à tout prix évacuer toute composante « merveilleuse » des récits bibliques.

Et ils n’entérinent pas davantage l’idée d’une action directe de Dieu dans les événements rapportés. C’est ce qui légitime, évidemment, l’appellation de « 3e voie » qui caractérise cette nouvelle approche. Les défenseurs de cette 3e approche ne nient pas l’existence de Dieu, mais considèrent que certains événements ou « miracles » sont explicables par une intervention de type extraterrestre.

En outre, un événement antique comme le Déluge et l’histoire de Noé est une référence implicite à la destruction finale de l’Atlantide survenue il y a environ 12.000 ans.

Il s’agit donc de légendes ou « mythes » qui, en fait, ont un fond de réalité historique, même si les documents et les preuves archéologiques font défaut, ces légendes ne se réduisant cependant pas aux explications prétendument « rationnelles » mises en avant par les tenants des explications officielles.

Que s’est-il passé à Sodome et Gomorrhe ?

Évoquons la destruction de Sodome et Gomorrhe (laquelle aurait eu lieu au 19e siècle avant J.-C.). Le patriarche Abraham put assister de loin au spectacle (Genèse, XIX, 27-28) sous la forme d’une fumée » semblable à la fumée d’une fournaise ».

On lit (Genèse 18 : 20 ; 19 : 24-26, 28) que le Seigneur fit pleuvoir du ciel « du soufre et du feu » ; la femme de Loth regarda derrière elle, et elle devint « une colonne de sel ».

Nous savons que les sites de Sodome et Gomorrhe se trouvaient dans le vallon de Siddim situé à l’extrémité sud de la mer salée (l’actuelle mer Morte) ; la Bible mentionne d’autres villes dans le voisinage : Tsoar, Adma et Tseboïm (Genèse, 14 : 2).

L’explication « naturelle » Les archéologues qui reconnaissent l’existence passée de ces villes attribuent leur disparition à un tremblement de terre ou à une éruption volcanique. La théorie classique (évoquée notamment par Werner Keller) fait intervenir un tremblement de terre. Ce séisme aurait été accompagné d’explosions, d’éjections de gaz naturels et de retombées de soufre.

Il se serait produit, selon Keller, vers 2000 av. J.-C., l’époque d’Abraham et de Lot. Mais Keller reconnaît lui-même une sérieuse difficulté dans cette théorie selon laquelle un cataclysme aurait envoyé le vallon de Siddim par le fond. selon de nombreux géologues, en effet, le cataclysme remonterait à des centaines de milliers d’années au moins, sinon des millions.

Ces géologues inclinent par conséquent à repousser cet événement bien plus loin dans le temps. En effet, ils n’ont pas trouvé trace de catastrophe survenue à l’époque d’Abraham sur l’extrémité sud de la mer Morte.

Dans « The Bible As History » publié en 1965, Keller précise :

« En outre, c’est précisément au sud de la péninsule de Lisan, là où Sodome et Gomorrhe sont censées avoir été anéanties, que s’évanouissent les traces d’une activité volcanique antérieure. Bref, les constats des géologues ne fournissent pas la preuve qu’une catastrophe récente, accompagnée de violents phénomènes volcaniques, qui aurait balayé les villes de la zone. »

Le Britannique Michael Sanders (1999) a, quant à lui, acquis la conviction que le site des deux cités pourrait se trouver dans le bassin nord plutôt que sur la bordure sud de la mer Morte.

Il avait fait appel aux services de Richard Slater (un géologue américain expert en plongée profonde) pour l’emmener dans les profondeurs de la mer Morte à bord d’un mini-submersible Delta (qui avait contribué à la découverte du paquebot naufragé Lusitania).

Mais, comme le fait observer David Childress, localiser Sodome et Gomorrhe dans le secteur nord de la mer Morte contredit encore plus l’histoire et la géologie que ne le fait la localisation dans les basses-eaux de l’extrémité sud.

On lit, dans un « Hors-Série » de « Sciences et Avenir » (décembre 1997/janvier 1998), que les sismologues ont décelé, au sud de la mer Morte, les traces d’un tremblement de terre survenu 2100 ans avant notre ère. En fait, tout semble indiquer que les cités « maudites » ne disparurent pas dans un cataclysme géologique.

Si l’on tient compte des données du récit biblique, en effet, la nature de la destruction des cités n’a manifestement strictement rien à voir avec un tremblement de terre ou une éruption volcanique.

La tactique fréquemment utilisée par les exégètes et historiens consiste à repousser la validité d’un récit parce que le phénomène naturel qui aurait dû être à l’origine de celui-ci ne s’est pas produit à l’époque alléguée. Ils en reviennent ainsi à la conclusion suivante : l’évènement est un mythe, ou alors il ne s’est pas produit à l’époque de Loth ; ou alors, il s’est produit à un autre endroit que celui allégué !

Dans le cas de Sodome et Gomorrhe, on « gomme » tout simplement les détails du récit qui ne cadrent pas avec l’idée d’une catastrophe naturelle. Il existe d’autres exemples analogues dans la Bible. Le problème se pose en effet notamment avec la date du Déluge, ou encore avec l’épisode du passage de la mer Rouge par les Hébreux.

L’explication nucléaire

Quelle est l’explication que peut donner celui qui emprunte la « 3e voie » ?

C’est ici que nous allons réintroduire le « merveilleux », lequel, cependant, est de nature différente de celui impliqué par les tenants de la « 1ère voie » qui prônent l’intervention divine directe.

L’ explication (connue par de nombreux chercheurs marginaux) est celle-ci : Sodome et Gomorrhe ont été détruites par une explosion nucléaire d’origine extraterrestre !

L. M. Lewis (1975) a soutenu cette hypothèse. “Les colonnes de sel et la concentration saline du pourtour de la mer Morte témoignent, dit-il, d’une explosion nucléaire.” Il note qu’au cours de la reconstruction d’Hiroshima, « on a constaté que des étendues sablonneuses avaient été transformées par l’explosion en une substance qui ressemble à du silicium vitrifié imprégné d’un cristalloïde salin« … Or le même phénomène serait présent sur le site de l’antique Sodome.

Si les colonnes de sel qu’on trouve au bord de la mer Morte étaient de sel ordinaire, dit Lewis, les pluies périodiques les auraient fait disparaître ; ces colonnes sont au contraire composées d’un sel particulièrement dur que seule peut créer la réaction nucléaire d’une explosion atomique.”

Il cite l’historien romain Flavius Josèphe (auteur de l' »Histoire des Juifs« ), qui évoqua la femme de Loth qui s’était retournée vers la cité malgré l’interdiction faite par « Dieu », ce qui eut pour conséquence sa transformation en colonne de sel ; Josèphe (qui vécut de 37 jusqu’en l’an 100 environ) déclara qu’il a pu voir cette colonne.

Si Josèphe dit vrai, note Lewis, la seule conclusion possible est que Sodome fut annihilée par une fission nucléaire« . Zecharia Sitchin (1985) soutient lui aussi la nature atomique de la destruction de Sodome et Gomorrhe. Il note, en outre, qu’un « ange » avertit Loth de quitter la cité avant sa destruction.

C’est au cours de la fuite que la femme de Loth, regardant en arrière, fut aveuglée par l’éclair atomique… Sitchin souligne que l’événement n’a rien d’une calamité naturelle, et qu’il est décrit au contraire comme un événement prémédité : « le Seigneur » ayant révélé à Abraham ce qui allait arriver et pourquoi.

Le récit biblique

Si l’on s’en réfère au texte de la Bible, Abraham se lança dans une âpre négociation avec l’Eternel : s’il y avait 50 justes au milieu de la ville, 45, 40, 30, 20, 10 justes, « le Seigneur » consentirait-il à épargner celle-ci ? « L’Eternel » déclara alors qu’il ne détruirait pas la ville à cause de ces 10 justes…

Force est de constater que la destruction de Sodome et Gomorrhe était donc bien volontaire. La Bible nous raconte comment, vers le soir, les deux compagnons du « Seigneur », des Mal’akhim (émissaires), arrivèrent à Sodome pour vérifier les accusations portées contre la ville.

Loth reconnut aussitôt (comme Abraham précédemment) la nature « divine » des deux visiteurs, probablement à cause de leur équipement, de leurs armes ou de la façon dont ils étaient arrivés (par les airs).

Les visiteurs acceptèrent l’invitation de Loth à passer la nuit chez lui (ce qui prouve bien qu’il s’agissait d’êtres matériels et non de véritables « anges »). Mais les gens de Sodome voulurent les connaître (dans le sens biblique du terme), ce à quoi s’opposa Loth. La foule voulut entrer par la force, et les deux Mal’akhim frappèrent « d’aveuglement » les gens à l’entrée de la maison…

Le sort de la cité était dès lors scellé. Loth alla informer ses gendres mais ne rencontra qu’incrédulité et moquerie. À l’aube, les envoyés pressèrent Loth de fuir et de n’emmener avec lui que sa femme et leurs deux filles célibataires qui vivaient chez eux.

Les envoyés pressèrent Loth de s’enfuir vers la montagne et de ne pas regarder derrière lui. Alors que Loth entrait dans la ville de Tsoar, « l’Eternel » fit pleuvoir, du ciel, « du soufre et du feu », détruisant de la sorte les villes de Sodome et de Gomorrhe, avec leurs habitants.

La femme de Loth, ayant ignoré la recommandation de ne pas regarder en arrière, fut transformée en « colonne de vapeur » (traduction de Sitchin).

Pour Sitchin cette destruction n’est pas un cas unique. Elle s’inscrirait en fait dans le cadre d’une guerre hégémonique que se livraient alors les “Dieux” (Extraterrestres).

Sitchin parle de la destruction d’une plaine fertile par l’arme atomique. C’était, selon lui, en l’an 2024 av. J.-C. Ne se sentant pas en sécurité dans les montagnes d’Hébron (pourtant éloignées d’une bonne soixantaine de kilomètres), Abraham alla s’installer plus à l’ouest, à Guérar.

Sitchin évoque l’existence d’un « Spatioport » dans la péninsule du Sinaï, lequel aurait été rayé de la carte au moyen d’armes nucléaires ayant laissé derrière elles, pendant de nombreuses années, des radiations mortelles. Selon Sitchin, qui fait le rapprochement avec des récits babyloniens, l’attaque contre les cités cananéennes visait à détruire les centres de soutien de Mardouk et à éliminer Nabou qui s’y était réfugié.

Du cataclysme général qui toucha l’ancien Proche-Orient au temps d’Abraham, « L’Épopée d’Erra » (récit assyrien) dresse, selon Sitchin, un tableau nettement plus circonstancié que celui que composent les récits bibliques et babyloniens…

De l’ancienne rive sud de la mer Morte ne subsiste plus que ce que les indigènes appellent el-Lissan (« la Langue »), le secteur sud de la mer Morte étant toujours appelé, par les gens du cru, la « Mer de Loth ».

Sitchin note que des archéologies (W. F. Albright, P. Harland) ont découvert que des établissements montagnards des régions périphériques furent subitement abandonnés au 21e siècle av. J.-C. et restèrent ensuite inoccupés pendant plusieurs siècles.

I. M. Blake a écrit qu’aujourd’hui encore les sources entourant la mer Morte présentent une radioactivité « suffisante pour provoquer la stérilité et des affections annexes chez les animaux et les humains l’ayant absorbée plusieurs années de suite« .

Conclusion

On sait que l’explication de divers passages bibliques par des interventions de type extraterrestre a été mise en avant (sur le seul plan spéculatif, sans « révélations »), dans les années 1960 et 1970, par des auteurs comme Robert Charroux, Erich von Däniken, etc.

Mais il est intéressant de noter que George Hunt Williamson a, dès 1958, affirmé ce type d’interventions. Une partie de son livre « Les Gîtes Secrets du Lion » est ainsi consacrée aux contacts de Moïse, sur le Mont Sinaï, avec des visiteurs de l’Espace.

Il se basait sur des documents qui, disait-il, étaient conservés dans la bibliothèque d’une « cité perdue » des montagnes du Pérou.

Source : Alain Moreau/Top Secret N°17

Source : stopmensonges.com