ANTON PARKS ET LES PREMIERS PAS DE L'HUMANITÉ


PARTIE I

 

Au moment où Anton Parks termine le second tome de sa trilogie, l’auteur nous livre une interview qui narre de manière totalement originale l’histoire de l’humanité d’avant le déluge et explique aussi comment nous avons hérité de structures sociales et religieuses telles que nous les connaissons : des structures hiérarchiques aliénantes dans lesquelles l’homme est un loup pour son prochain. Aussi étonnant que cela puisse paraître à première vue, cette histoire serait le fruit d’une longue interaction avec des entités extraterrestres que nous avons pris pour des dieux, une thèse de plus en plus partagée par un nombre croissant d’auteurs. Cette intervention étrangère explique au mieux la diversification de la création, la manifestation d’entités biologiques complexes et de l’intelligence sur la planète terre. 


Ádam Genisiš et les Seigneurs de guerre. On pourrait même parler de « saigneurs » de guerre, tant les entités extraterrestres, la fameuse caste des « dieux » Anunna des tablettes sumériennes, ont exigé leur lot de sang pour asseoir leur pouvoir sur la planète « terre » (Uras- pour les races reptiliennes). Le sang des hommes mais aussi le sang des « dieux » extraterrestres qui se livrent à une guerre raciale, économique, idéologique mais aussi un conflit entre sexes (extraterrestres à polarité masculine contre extraterrestres  à polarité féminine) dont l’enjeu est le mode de gouvernement de certaines régions de l’univers. Notre astre est devenu en ces temps si lointain une réserve écologique, une sorte de banque génétique du vivant , enjeu d’un conflit gigantesque entre les divers races extraterrestres –le bestiaire sumérien- qui se déchirent dans le cadre d’une massive guerre intergalactique. La création du projet « Adam », à savoir les divers prototypes d’humains dans un tel contexte ne pouvait aboutir qu’à un mélodrame. C’est ce que nous raconte le second tome des Chroniques du Girku, l’œuvre en plusieurs tomes d’Anton Parks.


L’intéressé nous a accordé une interview qui expose certains des thèmes abordés dans ce livre : la création de l’humain, son assujettissement aux religions dogmatiques mais également ce qui se cache derrière ces étranges notions que sont l’éternel féminin mais aussi la sexualité sacrée. En effet, lorsque certains « dieux » reptiliens ont accordé à l’humanité la possibilité de se reproduire, il s’agissait de conférer aux hommes la possibilité d’être indépendant, autonome et de ne plus avoir besoin du clonage pour se « multiplier ». Certains prototypes de projet « humain » s’émancipaient et pouvaient à terme échapper au contrôle absolu d’Enlil et ses Anunna. Il y a également une autre dimension à ce « don » de la procréation : celle de la sexualité, qui dans certaines conditions peut devenir sacrée et offrir l’accès à la connaissance, à une élévation de l’âme, à une véritable transcendance. Les gnostiques avaient saisi l’enjeu qui se cachait derrière ces notions tout comme les adeptes du tantrisme. Les religions judéo-chrétiennes y ont vu un danger mortel et un poison pour l’âme, raison pour laquelle la sexualité a toujours été auréolée d’un tabou. L’interview d’Anton Parks nous livre de fascinantes perspectives sur ce sujet.

 

Pour expliquer le monde et les sociétés dans lesquelles nous vivons, nous avons recours à deux types de réponses : les unes émanent de la Science et des sciences humaines, les autres des mythes et des légendes sur la création du monde, et en ce qui nous concerne, les textes bibliques. Malheureusement, à l’usage, nous sommes contraints de  reconnaître, pour de multiple raisons que les réponses aux questions fondamentales que nous nous posons provenant tant des champs des sciences exactes, des sciences humaines, des mythes et textes religieux sont largement insatisfaisantes.


La théorie de l’évolution des espèces de Darwin prise stricto sensu est incapable de répondre à des points fondamentaux concernant l’émergence brutale de l’intelligence, de certaines espèces animales et végétales ainsi qu’un paquet d’anomalies temporelles, à savoir des artefacts ; des objets et des créatures que l’on retrouve dans des périodes de l’histoire de la terre infiniment trop anciennes et qui ne sont pas supposés s’y retrouver.


Les récits bibliques imposent tout et n’expliquent rien. Ils ne font que nous informer sur l’existence d’un lien de soumission éternel et indéfectible entre un créateur, « Dieu » et ses créatures, les hommes, tous coupables d’une faute assez obscure concernant  le fruit d’un arbre que les humains n’ont même pas volés mais ont eu la curiosité de manger parce qu’une vilaine créature reptilienne le leur proposait.  


La surprise peut alors surgir lorsqu’une œuvre qui prend les allures de la fiction mais qui ne pourrait pas en être permet de jeter des ponts entre ces trois domaines : les sciences exactes, les sciences humaines et les mythes et légendes fondateurs de nos civilisations. 


L’œuvre d’Anton Parks demeure totalement originale, à part, étonnante, plongeant le lecteur dans un ballet incessant de questions et de réponses, jouant avec les racines de nos mythes les plus fondamentaux, les décodages des langues anciennes et modernes dans le cadre d’une saga épique. Fiction, réalité ? Le lecteur choisira. Cela n’a pas une grande importance car ce qui compte est le sens que l’on trouvera à tous les flashs que l’auteur a perçu pour raconter cette histoire antédiluvienne des « Dieux » qui auraient créé les hommes et dont on retrouve la trace dans les étranges chroniques sumériennes découvertes sur des tablettes d’argile séché dans les entrailles de la Mésopotamie. 


Ce lien que l’auteur établit entre ses flashs, sa passion pour la codification du syllabaire akkado-sumérien et les textes anciens lui permet de mettre en évidence une toute autre histoire de l’humanité. Un exemple : la Bible nous affirme que Dieu, pour nous punir de notre orgueil lors de l’édification de la tour de Babel a semé la discorde et a fait en sorte que les hommes ne se comprennent plus entre eux en nous faisant parler différentes langues. A l’aide d’exemples et d’indices présents dans les textes anciens et sur base de ses connaissances propres, Parks met en évidence un autre scénario : c’est Enki qui a fait en sorte d’enseigner diverses langues à des groupes humains afin qu’Enlil (ou Yahvé) et sa cohorte de Dieux guerriers –les Anunna- ne puissent pas diriger un groupe uniforme. Une manière subtile d’empêcher une sorte de gouvernement central.

 

Ce deuxième tome réjouira les lecteurs du premier car il reprend l’histoire là où l’auteur nous avait abandonné, moment crucial où le personnage de Sa’am/Enki du panthéon des « Dieux sumériens » rejoint la terre et marque de son empreinte une suite complexe et inexorable d’événements qui aboutiront à l’émergence de l’humanité d’abord primordiale, ensuite telle que nous la connaissons. Le projet «humanité », car il s’agit bien d’un projet, aurait du être une merveilleuse aventure du vivant et de la manifestation créée de l’intelligence. Malheureusement, cette aventure, comme le laisse sous entendre les chroniques sumériennes et textes bibliques qui en sont l’émanation expurgée et détournée, sera marquée par l’aliénation, la soumission, la souffrance, bref par cet éternel lien « bourreau/victime » ; « abuseurs/tourmenteurs » qui semble être une marque de fabrique de nos sociétés humaines. La Bible, en un retournement d’arguments très machiavélique, en a imputé la faute aux hommes. Le livre d’Anton Parks montre grâce à son récit de ce qui est arrivé aux « Dieux » extraterrestres vénérés par la suite par les Sumériens à quel point il s’agit d’un mensonge. Notre « péché originel «  n’est pas nôtre. Nous pourrions dire que nous n’avons rien à voir avec cette histoire puisque nous avons fait les frais d’une guerre entre « Dieux » et plus largement, entre civilisations extraterrestres.


Comment en est-on arrivé là ? Pourquoi ? Quelles sont les raisons qui ont présidées à l’émergence de cultes monothéistes marqués par la faute originelle, la notion de punition, de soumission, aux concepts de purs et d’impurs ? A cet égard, le second tome répond très bien à ces questions. Il éclaire de façon limpide certains passages de la Bible qui demeurent, pour le pire ou le meilleur des mythes fondateurs de nos sociétés modernes de type essentiellement patriarcale.

 

Maintenant, comme nous l’avions déjà mentionné pour le tome 1 se pose le problème de la façon dont l’auteur a collecté ces informations et les a retranscrites. Depuis l’âge de 14 ans et pendant une durée de 10 ans, Anton Parks a été assailli par des visions qu’il ne pouvait contrôler, ordonner, dater. Il pensait au départ recueillir des impressions visuelles sur un avenir improbable. Il lui faudra des années pour mettre de l’ordre dans ce déluge d’informations et surtout leur donner un sens. Lorsqu’il est en contact avec l’écriture et les textes sumérien, tout prend alors tournure et ses visions finissent par acquérir une réelle cohérence. On peut rester totalement sceptique ou hermétique à ce type d’événement. Il reste le texte, les rapports totalement pertinents que l’auteur établit entre ses visions et des passages assez hermétiques des chroniques anciennes, des écrits bibliques ou des textes apocryphes. Le lecteur ne pourra pas non plus échapper au décodage de la langue grâce au syllabaire sumérien. Enfin, Anton Parks nous décrit le fonctionnement des rapports de force entre les soi-disant « Dieux » du panthéon sumérien et égyptien en élargissant le tableau vers un colossale bestiaire galactique, un combat extrêmement complexe et fascinant entre de multiples civilisations extraterrestres dont l’identité est codée grâce au syllabaire « Gina-abul sumérien ». Levons maintenant le rideau sur l’interview et dévoilons les premières visions, les premières réponses contenues dans Ádam Genisiš.

 

 

 

La société mise en place par la lignée de la noblesse Ušumgal, celle des "dieux" extraterrestres An et Enlíl, est une société totalement patriarcale, ennemie des Amašutum (groupes extraterrestres à polarité féminine). Est-ce la raison pour laquelle la société judéo-chrétienne régie par les Lois de Yahvé a perpétué un ordre patriarcal ? Ce conflit ancien entre les deux sexes semble se refléter aujourd'hui encore. Lorsqu'il est question de Yahvé, en tant que dieu – selon vos informations –responsable de la (re)création de l'espèce humaine, la notion de glaise, d'argile et de terre est employée dans la Bible. Pouvez vous nous expliquer ces notions et le décodage que le syllabaire sumérien nous apprend à ce propos ?

 

 

Anton Parks : Oui, tout à fait. L'existence sur Terre de divinités à polarité féminine est antérieure à la présence du dieu mâle telle que nous la rapporte la religion judéo-chrétienne et qui n'apparaît qu'en Genèse 2.7, c'est-à-dire lors de la seconde création répertoriée dans la Bible. Une grande majorité des légendes de la Terre témoignent de la présence de divinités à polarité féminine. La Genèse l'a fait également, il suffit de lire attentivement le texte de la création. En Genèse 1.26, les Elohim ("les divinités"), terme pluriel féminin, créent l'Homme "à leur image"… Pourquoi ce terme, pourtant féminin pluriel, est-il traduit le plus souvent en "Dieu" ? J'explique dans mes ouvrages que le terme Elohim se décompose en suméro-akkadien en EL-Ú-HI-IM "les puissants élevés qui ont mélangé l'argile (ou l’argileux : l’Homme). Ces Elohim forment une association multiethnique et culturelle planificatrice qui travaille pour la Source de toute chose qui figure plutôt une énergie féminine, celle de la Déesse-Mère. Les êtres féminins dont il a été question plus haut et qui sont en conflit avec l'autorité mâle des textes sumériens, font partie du groupe des Elohim que je nomme Kadištu dans mes écrits.

 

Une Déesse-Mère sous forme d'arbre nourrit l'humanité, selon le Codex  mexicain Fejervary-Mayer, planche 28. L'arbre est le grand symbole des divinités féminines et figure en Mésopotamie une "Etoile Sombre".

 

En Genèse 1.26, lorsque les Elohim souhaitent créer l'Homme primordial, il est dit : "faisons l’homme à notre Tsélem (image)". Pourtant le mot hébreu Tsélem ne semble pas être convenablement traduit, car il est formé du vocable Tsél qui veut dire "ombre" et du Mem final qui symbolise de façon hermétique l’eau, l’élément vital, c'est-à-dire la semence. Lorsqu’il est stipulé qu’Elohim va former l’homme primordial à partir de son Tsélem, cela veut traduire qu’il va le former à partir de ses gènes, de son "ombre-liquide", c’est-à-dire de la semence d’Elohim !

 

"[…] Ils (les créateurs) façonnèrent une créature en associant leurs pouvoirs les uns des autres, ceux dont ils avaient été gratifiés. Chaque puissance fournit une qualité conforme à l'image qu'elle s'en était faite psychologiquement. Ainsi créèrent-elles un être en tant que Homme primordial parfait…". 
Manuscrit de Nag-Hammadi, "Le Livre Secret de Jean", Codex NH2-1 ; 28

 

Il est tout à fait intéressant de noter que le terme hébreu Tsélem (traduit en image ?!) décomposé en suméro-akkadien donne TÉŠ ("sexualité", "force vitale") ; EL ou ÍL ("élevé", "être haut") ; EM ou IM ("argile", "boue"), soit TÉŠ-EL-EM "la force vitale élevée de l’argile" ou "la haute force vitale élevée de l'argile". L'argile biblique représentant généralement le sang ou encore les gènes, nous pouvons donc traduire le passage en question en "faisons l’homme à notre (avec) notre haute force vitale élevée ou tirée de l'argile (c'est-à-dire avec notre sang ou nos gènes)"… Cette traduction est parfaitement en accord avec le texte apocryphe de Jean mentionné juste au-dessus. Que le lecteur qui va bientôt se réveiller comprenne d'une façon définitive pourquoi les textes apocryphes (du grec apokruphos "tenu secret") n'ont volontairement pas été incorporés dans la Bible, le plus grand best-seller au monde. Deux des plus importants conspirateurs sont, sans doute, l'empereur Constantin, qui, en 312, a fait détruire les oeuvres "païennes" et "hérétiques" et qui a commanditer auprès des gardiens du dogme, la révision et la fabrication de nouveaux exemplaires de la Bible. Le second est l'évêque Athanase d'Alexandrie qui a dressé en 367 la liste des titres destinés à former le Nouveau Testament parmi plus de 70 évangiles existants… et rejetés ! 


Le culte de la Déesse-Mère et celui des femmes en général a toujours terrifié le monde politico-religieux patriarcal. Faut-il rappeler que la très Sainte Eglise a considéré la femme jusqu'au Moyen Age comme une souillure qui pouvait être battue, torturée, violée et mis en esclavage. Ah, oui, j'oubliais, la femme n'avait pas d'âme (sic). L'ancienne religion, celle de la Déesse-Mère, n'a cessée d'être persécuté au fil des âges. Au Moyen Age justement, la religion de la Déesse était une concurrente menaçante pour le dogme judéo-chrétien plus récent. En 1484, le pape Innocent VIII chargea l'inquisition de lancer la chasse à l'ancienne religion matriarcale. La publication en 1486, du Maleus Malificarum "le Marteau des Sorcières", ouvrage des dominicains Heinrich Kramer et Johann Sprenger, établit les bases d'un règne de terreur qui dura plus de deux siècles dans toute l'Europe jusqu'en Amérique du Nord. On estime à 9 millions le nombre d'"hérétiques" qui furent exécutés, dont 80 % de femmes, d'enfants ou de jeunes filles dont l'Eglise pensait qu'elles avaient hérité du "mal" de leurs mères ! La misogynie devint un élément capital de l'Eglise Catholique médiévale ; la femme et sa sexualité étant "le mal incarné". La femme accusée de sorcellerie était arrêtée brutalement, sans avertissement, déclarée coupable et brûlée… c'était il y a plus de 500 ans seulement, Alléluia !

 

Les deux premiers tomes des "Chroniques du Ğírkù" font souvent référence au cycle menstruel, à son importance, à son pouvoir de guérison et d’entendement puisque les menstrues des Amašutum, des entités féminines du récit, sont employées dans le cadre de rituels sacrés. On retrouve très étrangement cette coutume dans les anciens rituels gnostiques qui vouaient un culte particulier à l’éternel féminin. Par contre, dans certaines autres traditions rituelles ou religieuses et plus particulièrement les religions du Livre, comme l’Islam, la femme est considérée comme impure pendant cette période de sa vie et son cycle menstruel est frappé d’un tabou, d’un interdit très puissant. A cet égard, vous mettez en évidence un texte extrait du Manuscrit de la Mer Morte 4Q266 Frag9 Col2 : "Quiconque cohabitera sexuellement avec une femme durant son flux sanguin contractera la souillure causée par la menstruation ; et si un écoulement survient à nouveau en dehors des règles normales, elle sera impure durant 7 jours". Pourquoi ce tabou sur les femmes au point de les comparer souvent à des sorcières ?

 

Anton Parks : La femme est au cœur d'un complot universel depuis la nuit des temps. Son pouvoir a effrayé les "dieux" des différentes mythologies et il effraie l'Eglise, car il pourrait libérer l'être humain et ce dernier n'aurait plus besoin du clergé pour se rassurer et se sentir "assisté". Les menstrues des femmes terrestres ont, elles aussi, fait l'objet de rituels sacrés et très hermétiques pour les raisons que l'on imagine bien. 


Puisque nous sommes dans les grandes vérités, examinons le sens exact du mot « sorcière » dans la langue des "dieux". Nous allons y trouver comme par enchantement un thème fondamental que la religion judéo-chrétienne s'est évertuée à masquer au regard du peuple. Le terme sumérien utilisé pour exprimer une sorcière est Míuš'zu. Sa véritable traduction, et les divers interprétations que l'on va pouvoir en faire grâce aux homophones dont les Sumériens étaient tellement friands vont nous mettre sur la voie d'un sens astucieusement dissimulé. La simple décomposition de MÍ-UŠ12-ZU donne "la femme à la sécrétion-sagesse" ou encore "la femme au venin-connaissance"…

 

"Sorcière" mexicaine tirée du Codex Fejervary-Mayer, planche 17.
Le serpent ("entre ses cuisses" !) est son symbole de prédilection…

 

"Pendant 130 ans, Adam resta séparé de sa femme […] à cause du venin qu'il venait d'absorber. Quand le venin vint à s'épuiser, il revint [à Eve]".
Le Zohar, Berechit 3, 55a (texte rabbinique)

 

Le jeu de l'homophonie sumérienne va encore nous apporter quelques précisions complémentaires sans dénaturer le sens originel du terme. Si nous remplaçons le UŠ12 par ÚŠ, nous obtenons : MÍ-ÚŠ-ZU, soit "la femme au sang sagesse", et avec UŠ, MÍ-UŠ-ZU, soit "la femme qui élève la connaissance (ou la sagesse)"… Avant que le christianisme n'intervienne, les sorcières étaient considérées comme des personnes possédant l’énergie de la Déesse. Les diverses possibilités de traduction jouant sur l'homophonie du langage des "dieux" nous assurent que nous sommes en présence d’une substance particulière dont les femmes sont les seules à posséder le secret. Un autre élément doit intervenir pour accomplir l'acte sacré, nous sommes très proche de la tradition alchimique. Si vous avez une confiance absolue en votre partenaire et que vous l'aimez infiniment, que vous partagez tout avec cette personne, alors sachez que tout est possible, comme partager ses menstrues et son sperme :

"Et l'arbre de la connaissance du bien et du mal : pourquoi est-il ainsi désigné ? […] C'est que cet arbre se nourrit de deux côtés opposés et il les reconnaît comme quelqu'un qui mange en même temps du doux et de l'amer. Tirant sa substance de deux directions contraires, il est appelé "bien et mal"". 

Le Zohar, Berechit, 35a et 35b

 

Les rabbins qui entreprirent la compilation les textes du Zohar savaient très bien de quoi ils parlaient. Bien entendu, l'allusion faite ci-dessus est en rapport avec le sperme et les menstrues, le sperme représentant "le bien", et les menstrues "le mal" ! L'interdit par Yahvé d'approcher une femme et un homme dont les écoulements impurs ne doivent surtout pas se mélanger se trouve également dans la Bible :

"Lorsqu'un homme a un écoulement sortant de son corps, cet écoulement est impur. […] Tout lit où couchera cet homme sera impur et tout meuble où il siègera sera impur. […] Lorsqu'un homme aura un épanchement séminal, il devra se laver à l'eau tout le corps et il sera impur jusqu'au soir. Tout vêtement et tout cuir qu'aura atteint l'épanchement séminal devra être nettoyé à l'eau et sera impur jusqu'au soir. […] Lorsqu'une femme a un écoulement de sang et que du sang s'écoule de son corps, elle restera pendant sept jours dans la souillure de ses règles. Qui la touchera sera impur jusqu'au soir. Toute couche sur laquelle elle s'étendra ainsi souillée, sera imure ; tout meuble sur lequel elle siègera sera impur". 
La Bible, Le Lévétique, "les impuretés sexuelles", 15

 

Il faut savoir que dans les sécrétions sexuelles, on retrouve des éléments chimiques particuliers : le sperme, par exemple, contient des quantités importantes de l'oligo-élément « zinc », qui intervient dans plus de 80 processus biochimiques dans l'organisme. Nous sommes au cœur de l'alchimie mystique… 


Toutes ces révélations peuvent vous sembler étranges, j'en conviens, mais vous ne devez pas oublier que la société dans laquelle nous vivons est totalement déconnectée du sacré et de certaines réalités. Le sexe a été volontairement banalisé et se vend aujourd'hui au coin des rues comme une vulgaire marchandise prête à la prompte consommation. Le "génie" de l'homme n'a jamais cessé sa quête des moyens les plus raffinés et pervers en vue d'exploiter la femme pour son plaisir immédiat et l'argent qu'il peut en tirer. Il possède même la capacité de jouir de la souffrance de son double féminin, il est sans nul doute le seul animal (Á-DAM en sumérien) capable de torturer et tuer son prochain pour son bon plaisir. En déformant de la sorte certaines réalités, l'être humain a su se confiner dans un monde formaté, totalement à l'image de l'univers pervers des "mauvais archontes" reptiliens décrits dans les textes gnostiques et qui se sont fait passer pour les véritables divinités de notre univers. Une honte existentielle accompagne le sens du sacré, car le sexe est le centre de la culpabilité infligée par ces mauvais "dieux". Si les "dieux" sumériens, transformés en un dieu unique et universel dans une grande majorité de religions, ont posé un interdit sur le sacré au point qu'aujourd'hui ce sacré soit devenu une véritable foire, c'est uniquement pour détourner l'humanité de la véritable réalité qui lui permettrait de s'élever. Une grande majorité d'entre vous n'a aucune idée du merveilleux qui nous entoure. Vous, qui lisez ces lignes, si vous avez la joie de partager votre vie avec une personne que vous aimez profondément, vous devez comprendre que le sexe n'a rien avoir avec une performance telle qu'elle vous est présentée par les médias. Le sexe est une connexion du cœur, une fusion dans l'amour véritable…

 

Selon la Bible et les écrits rabbiniques, c'est Samaël "l'ange déchu", dit le "serpent", qui initia l'humanité au fruit de l'arbre de la connaissance. Vous appuyez cette doctrine en précisant qu'il s'agit de Sa'am, alias Enki, le chef généticien Gina'abul qui clona les humains -ouvriers sexués- et qui enseigna la sexualité à cette nouvelle humanité. Il semble également responsable de la pratique sexuelle qui concède l'élévation. Pouvez-vous préciser cette pensée et son fonctionnement ? 


Anton Parks  : C'est un vaste sujet que j'aborde dans mon premier ouvrage "Le Secret des Etoiles Sombres" et que je précise dans Ádam Genisiš. La pratique qui permet l'élévation spirituelle se prénomme Tantrisme en Inde. Cette action, combinée avec la pratique des mélanges des fluides, apporte une transformation importante de l'individu. La seule condition étant de réaliser cet acte avec respect et uniquement avec la personne que l'on aime profondément. Je préfère le préciser, car il s'agit d'un procédé "magique", qui peut être détourné s'il n'est pas réalisé dans l'Amour Inconditionnel !

 

 

Codex maya de Madrid, planche 30. Représentation de Ixchel, divinité de la fertilité féminine, de la médecine et de la lune. Le texte qui accompagne cette illustration témoigne du mystère des mystères : "l'étoile relâche de l'eau,

la sève des profondeurs de la mère éclatante élève le fil tordu (c'est-à-dire la Kundalinî)".

 

Je vais détailler ici les propos que j'expose dans mes ouvrages en précisant la démarche à suivre. Le Tantrisme est un dialogue religieux entre l'homme et la femme en vue de la réalisation de l'unité. Dans le Tantrisme, chaque femme est une prêtresse dans laquelle est incarnée la Déesse-Mère ; véritable voie d'accès vers l'absolu. Plus l'acte est long, plus la sexualité est intégrée dans un cadre spirituel qui est proche de la relaxation et du yoga. Le yoga tantrique assimile, tel une alchimie interne, les principes masculins et féminins dans le corps humain. La relation sexuelle tantrique est tout le contraire d'un acte sexuel "usuel" où l'homme cherche à atteindre sa jouissance personnelle et son orgasme égoïste, imposant une relation bien souvent expéditive et inassouvie pour la femme que nous savons pourtant multi-orgasmique. Grâce à la pratique du Tantrisme, il appartient à l'homme de se mettre au niveau vibratoire de la femme et de pouvoir la faire vibrer en faisant travailler les sept chakras principaux, et ainsi créer une impulsion que sa partenaire lui renverra. La femme détient le rythme et la fréquence divine, celle de la sagesse ; il incombe à l'homme de pouvoir se caler sur elle afin de "sacrifier ses pulsions primaires" en vue de se synchroniser sur la "Déesse". Le Tantrisme permet d'échapper à la condition humaine et de s'évader de la bestialité qui nous anime. Ceci, simplement à travers un orgasme sexuel prolongé, si possible, sans émission séminale. Cet acte sacré a pour seul but de nous rapprocher du divin, les gnostiques qui prônaient un savoir intérieur, indépendamment de tout dogme religieux, le savaient bien :

"Si tu souhaites discerner la réalité de ce mystère, alors tu devras percevoir la notation merveilleuse des rapports qui ont lieu entre le mâle et la femelle. […] le mystère des rapports est exécuté dans le plus grand secret, de façon que les deux sexes ne puissent être déshonorés devant ceux qui n'éprouvent pas cette réalité. Pour eux, les sexes contribuent uniquement à procréer. Si l'acte se produisait en présence de ceux qui ne comprennent pas cette réalité, ceci paraîtrait totalement risible et incroyable…". 
Manuscrit de Nag-Hammadi, "le Codice Asclepius" (21-29), 6,8

 

Cette pratique millénaire correspond à la sexualité sacrée exercée dans les anciens temps par les prêtresses "Etoiles Sombres", et par la suite dans les temples sacrés où les prêtresses humaines de l'antiquité se livraient à la sexualité rituelle de la Déesse-Mère. Que cette pratique ait été accomplie dans des sanctuaires et que des prêtresses s'y soient accouplées avec des inconnus importe peu ici. C'était en d'autres temps et les mœurs n'étaient pas les mêmes qu'aujourd'hui, nous n'avons aucun jugement à porter à cela. Qu'il y eut également des débordements comme des orgies ou autres pratiques détournées, telles que la recherche d'un contact avec le surnaturel grâce à des extases provoquées à grand renfort de magie noire, ne nous élèvera pas davantage. Comme je l'ai indiqué, c'est un acte qui peut devenir dangereux s'il est exécuté dans un esprit de suggestion et de tromperie. Ce qu'il faut savoir aujourd'hui, c'est que le véritable Tantrisme, exercé à deux dans l'Amour Véritable, avec la personne que vous aimez infiniment ne comporte aucun risque, il procure, au contraire, infiniment de choses. J'insiste bien, cette sexualité doit se pratiquer à deux, entre deux personnes consentantes et aimantes, c'est une union sacrée dont le but suprême est de réveiller le divin en chacun de nous et de percevoir la réalité ultime au-delà des perceptions ordinaires. Nous pouvons également ajouter qu'il s'agit aussi d'une façon de recréer l'unité perdue, celle de l'androgynie qui relève de chacun de nous une fois l'incarnation achevée. C'est pourquoi la plus part d'entre nous est à la recherche de son double, en quelque sorte de son âme-sœur, pour accomplir consciemment ou inconsciemment l'acte extatique et revenir en quelque sorte "chez soi"… Vous comprenez ?  Les transformations sont telles qu'elles peuvent également causer un déblocage important chez les plus personnes les plus "frigides". Ce n'est pas à moi d'énumérer les bienfaits de ces gestes millénaires que les anciens connaissaient parfaitement et qui furent finalement réservés à quelques rares initiés. L'expérience est en chacun de nous et propre à chacun. Les textes tantriques de l'Inde ne sont pas les seuls à exprimer le besoin qu'éprouvent la femme et l'homme à s'unir à nouveau pour reformer le couple divin androgyne qui pourra reproduire l'unité et créer une ouverture spirituelle ; couple qui, selon la doctrine tantrique, entreprend lors de l'union sacrée d'interchanger les rôles, la femme devenant l'homme et inversement :

"Lorsqu'Eve était en Adam, la mort n'existait pas. Quand elle se fut séparée de lui, la mort survint. Si à nouveau elle rentre en lui et s'il la prend en lui-même, la mort n'existera plus". 
Manuscrit de Nag-Hammadi, "l'Evangile selon Saint Philippe", NH2, 3 68

 

En sumérien le terme Ğìš-dù veut dire "avoir des rapports sexuels" et son homophone Ğiš-dù se traduit en "offrir un sacrifice". L'analogie est remarquable, car en Inde les textes initiatiques tantriques comparent souvent l'union sexuelle à un sacrifice, où, comme je l'ai évoqué, l'homme doit "sacrifier ses pulsions pour faire vibrer la Déesse"...

 

 

PARTIE II

 

Enki a fait en sorte que ses propres prototypes soient capables de se reproduire via la sexualité. Vous utilisez pou cela des termes très précis : "L’initiation au Secret des Ğiš" ou l’initiation au "Secret des Etoiles Sombres", titre du premier tome, ce qui fait penser à l’éternel féminin et l’importance que les Gnostiques attachaient à la sexualité. Pourquoi Enki a-t-il voulu que les hommes soient de plus en plus autonomes et soient initiés ? Est-ce que c’est à cause de ce don de la reproduction sexuée faite aux hommes par Enki que l’on retrouve dans la Bible un tabou net sur la sexualité et la notion d’une "Eve" tentatrice ? De plus, pourquoi la Bible raconte-t-elle que la femme a été créée dans un second temps, à partir de la cote de l’homme, comme une sorte de sous produit ? Est-ce qu’il n’y a pas une distorsion volontaire ?

 

Anton Parks : Oui et non. Il y a eu plusieurs versions de l'humanité. La première "usinée" par les "planificateurs" était effectivement totalement asexuée. Cette antique version que l'on retrouve d'une façon dénaturée en Genèse 1.26 est le produit des Elohim ("les divinités planificatrices"). Le modèle dont il est question dans ce passage de la Genèse est sans aucun doute un mélange de l'Homme Primordial dénommé Namlú'u et le prototype Neandertal, lui aussi manufacturé par les Elohim, précisément par Nammu, la mère d'Enki. C'est cette dernière version, rendue assexuée, donc docile, par le clan des Yahvé (Ušumgal-Anunna) qui travaillera pour les "dieux" sumérien. De façon à rendre cette humanité autonome par rapport au régime autoritaire Anunna, Enki a séparé leurs sexes pour que les travailleurs puissent se multiplier d'eux même. L'Edin (la plaine mésopotamienne) où l'on trouve les plus anciennes traces de blé au monde étant une gigantesque industrie agraire, il était très difficile de la contrôler pleinement. Lorsque l'humanité sexuée s'est retrouvé face à son obligation de poursuivre son travail pour les "dieux" en Edin, elle a du également gérer clandestinement son "autonomie" couverte par le gestionnaire des lieux, à savoir Sa'am-Enki (Samaël, le serpent biblique). La raison de cette manœuvre est une pronfonde mésentente entre Sa'am-Enki et les siens, considérés comme planificateurs (Elohim) et le clan paternel d'Enki qui symbolise l'autorité du Yahvé biblique. Enki, "le serpent" est régulièrement présenté dans l'imagerie mésopotamienne comme un instructeur et non comme un tentateur. Une fois de plus la Bible a préféré inverser les rôles et dénaturer les situations.

 

 

Enki, dit le serpent, le serpent, initie l'humanité. La femme est ici en retrait, car elle connaît le secret des "arbres", conformément à l’idéologie exprimée dans la Genèse. Notez le signe en forme d’étoile (Diğir = dieu) près d’Enki et le signe de la lune en forme de coupe, près de l’homme. Sceau sumérien. 

 

Enki (dénommé MUŠDA "puissant reptile") est figuré comme un serpent placé auprès d'un homme et d'une femme. L'homme lève son verre avec Sa'am-Enki et ce dernier porte dans sa main un gobelet en forme de coupe qui symbolise le sexe féminin, à savoir le "Saint Graal" des traditions d'Europe du Nord… Près d'Enki se tient une étoile qui signifie DIĞIR ("divinité"). Au-dessus de l'homme se trouve le symbole de la lune transposé en GAM ou GÚR lunaire sumérien en forme de coupe. Ces deux termes traduisent à la fois "la mort" et "le fait de s'incliner ou de se soumettre". Cette représentation symbolise plusieurs idées que je traduis tout simplement en "se soumettre au cycle mensuel pour vaincre la mort"… En sumérien ĞÌŠ-DÙ veut dire "avoir des rapports sexuels" et son homophone ĞIŠ-DÙ (litt. "s’attacher à l’arbre") veut dire "offrir un sacrifice". L'analogie est remarquable, car en Inde les textes initiatiques tantriques comparent l'union sexuelle à un sacrifice, où, comme nous le savons, l'homme doit "sacrifier ses pulsions pour faire vibrer la Déesse". 


"L'ordure" sert d'engrais et communique des énergies vitales dans la nature pourquoi en serait-il autrement pour l'homme ?!  Le terme U veut dire "lune", "vase", "menstrues" en maya, alors que le Ú sumérien exprime "une plante", "de la nourriture", "la puissance". En hébreu le cycle des femmes se dit Ma'hzor, litt. "ce qui revient" et les règles : Véssét. Ces deux termes décomposés en suméro-akkadien vont nous donner MA-ÁH-ZUR8 "placer la force qui jaillit" et WE-SÉ-ET "l’entendement marque de vie (ou force de vie)". 


En ce qui concerne l'initiation de l'humanité à la copulation qui a pour objet de procréer, elle apparaît, elle aussi, dans les textes comme "Le Livre d'Adam". Dans l'extrait ci-dessous, Samaël (Enki) sort d'une de ses cachettes souterraines avec ses "anges déchus" (le Nungal) pour présenter à l'homme et la femme "la façon de procéder"…

 

"[…] Samaël et dix de ses anges s'échappèrent de leur cachot souterrain, prirent l'aspect de femmes extraordinairement belles et vinrent au bord du fleuve. Ils y saluèrent Adam et Eve et Adam s'écria, incrédule : "La terre a-t-elle donnée naissance à ces créatures incomparables ?" puis il demanda : "Amies, comment faites-vous pour vous multiplier ?" Samael répondit d'une séduisante voix de femme : "L'homme se couche auprès de nous pour l'amour. Nos ventres enflent, nous mettons des enfants au monde, ils grandissent et font comme nous. Si tu ne me crois pas, je suis prête à le prouver !" A ces mots, d'autres anges déchus pareillement travestis montèrent à la surface du fleuve. […] Sur ce, les femmes s'étendirent toutes nues, chacune avec son prétendu mari et tous firent de vilaines choses sous les yeux d'Adam. Après quoi, Samaël dit :"Fais cela avec Eve, car c'est la seule manière pour vous de multiplier votre race". 
Le Livre d'Adam apocryphe, version éthiopienne

 

En lisant la Bible, on se rend compte que l’homme originel de la Bible, Adam, ne ressemble pas à ce projet fabuleux que vous décrivez. L’Adam biblique semble idiot, "innocent", ignare, soumis à Yahvé et n’est pas cet être puissant que vous décrivez en début d'ouvrage. Pourquoi ce décalage ? Est-ce le même "Adam" ou bien, il y avait un autre projet, un autre homme originel avant l’Adam biblique ?

Anton Parks : Bien, comme je viens de le mentionner, il y a eu plusieurs versions de l'humain, comme il existe plusieurs versions du singe… Le tout premier est le Namlú'u, créé par les planificateurs Kadištu (les Elohim) qui ont ensemencé la Terre avant l'invasion des Anunna. Les NAM-LÚ-U18 ("immense(s) être(s) humain(s)") sont des êtres qui englobent des capacités hors du commun. Ce spécimen est nommé, par exemple, dans le manuscrit gnostique de Nag-Hammadi ("Livre Secret de Jean", Codex NH2 - 1, 28) où il apparaît sous la forme de 'l'Homme primordial parfait" créé par les différents créateurs selon leurs différentes puissances et qualités. Les Namlú'u possèdent une taille de plusieurs mètres (près de 4 mètres) et sont des êtres multidimensionnels. Comme l'expriment plusieurs textes gnostiques, ils étaient les gardiens de la Terre avant l'arrivée des mauvais dieux (les Anunna). Ils ont disparu de notre dimension lors de l'avènement de ces derniers. Le mot Namlú'u est un terme générique utilisé pour nommer en Mésopotamie l'humanité primordiale et employé plus tard pour désigner les Sumériens qui étaient considérés au Proche-Orient ancien comme la première humanité qui fut mise au service des "dieux". 


Il y a donc bien un mélange entre ce Namlú'u, gardien de la planète Terre pour le compte des Elohim, et les différents types d'ouvriers façonnés pour l'intérêt de Yahvé à partir du singe et qui sont l'Homo Neanderthalensis et ensuite l'Homo Erectus qui donna l'homme moderne, c'est-à-dire l'Homo Sapiens. Cette branche Homo est la famille "animale", celle utilisée par les différents Gina'abul ("reptiles") qui composent la famille reptilienne qui s'est imposée sur la Terre. Il n'est pas étonnant de remarquer que le terme sumérien Á-DAM englobe les définitions suivantes : "animaux" ; "bêtes" ; "troupeaux" ; "troupes enrôlées" ; "colonisation" ; "infliger"… Je démontre dans Ádam Genisiš que la première version Homo Neanderthalensis est dénommée Ullegara ("placé avant"). La seconde, remaniée pour le compte des Anunna et asexuée en un premier temps, est appelée Annegarra (placé après") sur les tablettes d'argile. Ce dernier exemplaire correspond à l'Abel biblique. L'autre branche, considérée comme "animale" est une version volontairement rendue moins "spirituelle" que sa cousine Neandertal qui possédait une forme de mysticisme profond envers la vie et ses créateurs planificateurs.

 

"Quelle dérision en effet qu'Adam ait été modelé comme une contrefaçon du modèle de l'Homme par l'hebdomade" 

Manuscrit de Nag-Hammadi, "Le deuxième traité du Grand Seth", Codex NH7 ; 28

 

L'Adam, au service de l'hebdomade gnostique, n'est autre qu'une version amoindrie de l'Ullegara ("placé avant"), il s'agit bien de l'Annegarra (placé après"), c'est-à-dire de l'homme de Neandertal remanié pour la circonstance. Cet homme de Neandertal (Abel) possédant dans l'esprit humain et biblique l'image d'un être façonné par ceux "d'en haut". Comme je l'ai indiqué, son souvenir se combine sans doute avec l'extraordinaire multidimensionnel Namlú'u pour la simple raison que ces deux espèces ont été façonnées à des périodes différentes par des membres planificateurs Kadištu (Elohim). La seconde vague d'ouvriers assimilée à Adam est la branche animale que je dénomme Ádam Dili ("animaux premier" = Homo Eructus) et Ádam Min ("animaux deuxième" = Homo Sapiens) qui n'était bonne qu'à servir les "dieux" reptiliens. Il s'agit du Caïn biblique. La Genèse prétend que Caïn aurait été créé par Yahvé (An et ses anges Anunna) et qu'il était "mauvais" par rapport à son frère ou cousin Abel. La raison de cette assertion est que Caïn (l'Homo Sapiens) a été génétiquement coupé du divin. En effet, seuls 3 à 5% de l’ADN humain moderne s’exprimeraient en protéines et seraient donc utiles, le reste étant ce Junk DNA ou ADN poubelle dont tout le monde parle.

 

 

Sceau sumérien en argile montrant le généticien Enki, une fiole à la main, auprès d’une Ninti qui porte dans ses bras un humain de plus petite taille que les Gina'abul et dont on imagine qu’il a été cloné.

Notez la présence de l’arbre (Ğiš = "Étoile Sombre") près de la déesse.

 

L'étrange assemblée des textes gnostiques, cette hebdomade, n'est autre que celle de Yaldabahot (Yahvé) et ses six autres archontes qui correspond au grand conseil des sept Ušumgal ("grands dragons") et qui possèdent tous les pouvoirs dans l'histoire que je raconte. Il ne fait aucun doute que ce Yaldabahot est le "dieu" sumérien An. Bien que je sois en accord avec de nombreux passages dits apocryphes, je tiens à relever que les gnostiques associent souvent Yaldabahot à Samaël, ce qui est pour moi une erreur monumentale. Cette méprise vient sans doute du fait que Enki-Samaël (fils de An-Yahvé) travaillait pour ce dernier et ai été dans l'obligation de créer des créatures pour les anges subalternes de son père, les Anunna. C'est un peu comme la confusion qui est faite entre Enki (le serpent) et Enlíl (Satan) qui le grand Šàtam (administrateur territorial) de l'Edin (la plaine mésopotamienne). Nous verrons dans le volume trois de cette série, que ce même Enlíl-Šàtam qui n'est autre que Šètéš (Seth) sera en conflit permanent avec Heru (Horus) qui n'est autre que Lucifer, "le porteur de lumière". Comme vous le voyez, il existe beaucoup de confusion entre les grands archétypes mythologiques.

 

Dans le livre Rene Andrew Boulay, "Flying Serpents and Dragons", l’auteur affirme que les premières expériences pour créer l’homme en tant que main d’œuvre furent supervisées par Enki et Ninmah-Ninhursağ. Les être ainsi créés possédaient beaucoup plus de traits reptiliens puisqu’il est dit dans les textes anciens que l’hybride ainsi créé le fut à l’image de Dieu, de leurs créateurs. Boulay souligne qu’il est intéressant de noter qu’avant le nom de chaque hybride ainsi créé, les Sumériens plaçaient le terme "Dingir", un signe qui symbolise la divinité, "le fait que nos ancêtres étaient considérés comme divin, au moins à un certain degré" (Boulay, p 117, Man Created in the Image of the Reptile God"). C’est en donnant à l’homme singe primitif "le sang reptilien ou saurien" que les Anunna ou Nefilim ont donné à l’homme une part de leur divinité, rapporte encore Boulay qui se base sur plusieurs textes comme la Haggadah et certaines tablettes sumériennes où l’on trouverait parait-il des descriptions clairs des premiers hommes dans lesquelles ils ont des traits reptiliens. Que pensez-vous de cette assertion ?

 

Anton Parks : Je pense simplement qu'il s'agit de matériels primitifs et intermédiaires, issus de la version Ádam Dili (Homo Eructus) qui procura l'Ádam Min (l'Homo Sapiens = Caïn) au clan Yahvé (Ušumgal-Anunna). Mais il ne s'agit en aucun cas du Neanderthal (Abel) qui, lui, n'a jamais été considéré comme ayant "l'animalité" des Yahvé, mais au contraire, la connaissance des Elohim. Tout cela est une histoire de clonage et de pouvoir procuré à l'aide de la génétique. Ce ne fut pas simplement une guerre physique telle que nous l'entendons aujourd'hui, mais aussi une guerre génétique, une course au meilleur produit qui possédera le meilleur génotype qui fera de lui un ouvrier servile (Yahvé) ou bien un ouvrier "spirituel" et affranchi (Elohim)…

 

D’après Ádam Genisiš, les premières lignées d’hommes créés pour être du bétail l’ont été par une caste reptilienne, les Ama’Argi, qui tentait d’échapper à une certaine servitude, voire de servir également de bétail aux castes des reptiliens royaux ? Pouvez-vous nous en dire plus ? En outre, vous décrivez une situation dans laquelle les premiers hommes et primates étaient traités comme du bétail par certaines "castes" ou lignées reptilienne : l’homme et le primate étaient à la fois une force de travail mais aussi une nourriture. A ce sujet, on a l’impression que la chair de l’homme est consommée mais également son énergie, ses émotions négatives. Je cite : "Uras (la terre) possède désormais une mémoire de souffrance". Est-ce que cette souffrance est consommée et présente une utilité pour les castes reptiliennes (Kingú/ Reptiliens "rouges" et albinos) les plus agressives ? La "traumatisation" de ces premiers hommes était-elle volontaire ?

 

Anton Parks : Effectivement, mais je ne m'éternise pas trop sur le sujet dans Ádam Genisiš, car il ne concerne que les clans Kingú et Anunna qui sont confrontés à celui dont Sa'am-Enki fait partie. Lorsque les rescapés de la guerre qui opposa les planificateurs (Elohim) au clan patriarcal Ušumgal-Anunna (Yahvé) amena ces derniers dans le système solaire, la lignée royale Gina'abul de la Grande Ourse (An et ses Ušumgal = Yahvé) eurent la mauvaise surprise de constater que leurs ennemis consanguins, la ligné royale Kingú de la constellation du Dragon, était déjà présente sur la Terre depuis des millénaires. Les Kingú sont responsables de la confection des différents Ugubi (singes) et les utilisaient comme nourriture (par ex. le type chimpanzé) et comme ouvriers avec l'Ádam Dili (le type Homo Erectus). La traumatisation que vous évoquez n'existait pas encore véritablement à cette époque, car, à ma connaissance, les royaux Gina'abul dénommés Kingú n'ont jamais eu de problème de fréquence à l'instar des Anunna. Ils étaient simplement brutaux avec ceux qu'ils considéraient comme leur bétail.

 

Le nom Adam en sumérien et en égyptien. Il est remarquable de constater que l’appellation donnée à l’ancêtre de l’homme dans la Bible et assemblée en égyptien figure "un être qui tremble et qui peut être dévoré" (comme un animal), mais également "une créature coupée (démembrée) et inconsciente". Voilà qui est conforme aux manipulations génétiques relatées sur les tablettes mésopotamiennes.

 

Les Anunna vont faire de même avec les différents prototypes que leurs souverains Ušumgal vont créés ou faire créés par les mains de Ninmah, Nammu et son fils Enki, ces deux derniers étant vus comme planificateurs (Elohim) aux yeux des dirigeant Gina'abul. C'est pourquoi, dans la Genèse, la seconde création qui a pour but de servir l'autorité mâle, est créée non pas par Yahvé seul, mais par Yahvé-Elohim !! Tout est clair. Les Anunna ont connu de gros problèmes d'adaptation sur Terre, car la fréquence terrestre est plus haute que celle du Dukù, dans les Pléiades, d'où ils proviennent. Le fait de rabaisser l'homme et de le placer dans des conditions de travaille difficiles a eu pour objectif de diminuer la fréquence terrestre. De même, le fait de dévorer de la chair humaine (ou animale) diminue également la fréquence de la personne qui la consomme. Qui a décrété un jour que l'être humain doit obligatoirement être carnivore ?! Les textes gnostiques, volontairement écartés du canon biblique, expriment pourtant bien cet aspect carnivore de dieu :

"Dieu est un mangeur d'hommes. C'est pourquoi des hommes lui ont été sacrifiés. Avant que les hommes le soient , des animaux (les singes ?!) avaient été immolés, du fait que ceux auxquels ils avaient été sacrifiés n'étaient pas des dieux". 
Manuscrit de Nag-Hammadi, "L'Evangile selon Philippe", Codex NH2-3 ; 40

 

 

Codex Borbonicus, planche 14.

Un "dieu" reptile dévore un humain sous les yeux complices d'un haut dignitaire aztèque.

 

 

J'ai entendu dire à de nombreuses reprises que les Anunna des textes sur argile mésopotamiens feraient aujourd'hui l'objet d'une profonde admiration auprès d'un certain public. Je tiens absolument à souligner le fait que le terme Anunna se retrouve dans le langage sumérien sous la forme A-NUN-NA dont la traduction usuelle sumérienne, validée par les linguistes, donne "peur" et la traduction stricte : "le père, prince des humains". Si j'étais à la place des personnes qui s'interrogent sur les origines de l'humanité, j'examinerais la question avec soin : pourquoi les "dieux" sumériens, qui ne sont autres que les Yahvé bibliques et archontes gnostiques sont-ils aussi redoutés ?! Pourquoi Dieu effraierait-il donc les humains ? Est-ce bien son rôle ?

 

L’humanité semble s’être développée à partir d’un premier groupe en plusieurs autres sous groupes qui ont donné naissance à différentes couleurs de peau etc. Ces différences se sont accentués avec le temps et l’isolement géographique jusqu’à ce qu’on en arrive à des groupes qualifiés de groupes "raciaux". Ces différentions entre les "races" humaines sont-elles le fruit d’une évolution naturelle ou bien d’une intervention génétique volontaire de la part des Anunna ? En ce cas, pourquoi ont-ils provoqué ces différentiations ? Peut-on relier cela au récit biblique de la Tour de Babel ?

 

Anton Parks : Il s'agit, bien entendu, d'une intervention génétique. Le cas de l'homme de Neandertal est un bon exemple. En 2006, des études sur le séquençage de l’ADN de l’homme de Neandertal, menée par S. Pääbo et son équipe (Institut Max Planck), démontrent que l’homme de Neandertal possédait des chromosomes Y (mâles) très différents de l’homme moderne (Homo Sapiens) et également du chimpanzé ! Le volume cérébral de l’Homo Neanderthalensis oscille entre 1 200 et 1 750 cm3. Comme l’évolution de Darwin ne peut expliquer un tel écart, la science moderne pense que les boîtes crâniennes volumineuses de l’Homo Neanderthalensis étaient celles des hommes et les plus petites, celle des femmes (sic). La taille moyenne du Neandertal oscillant entre 1,55 m et 1,65 m, nous ne pouvons expliquer ses différents volumes crâniens par rapport à sa masse corporelle. La partie postérieure (occipitale) du crâne du Neandertal est légèrement allongée, un peu comme celle des Gina’abul. 


Il faut savoir que la thèse d’un cerveau en cours de grossissement est un mythe : sa taille est stable depuis l’apparition de l’homme moderne. Les scientifiques expliquent ce fait qui contredit Darwin en s’accordant à dire que l’évolution biologique de l’homme n’est tout simplement plus à l’œuvre, l’homme s’étant soustrait par ses techniques et ses cultures à la sélection naturelle et à son corollaire, la pression environnementale" (sic). C'est le magazine Science et Vie de décembre 2005 qui l'annonce. En fait, L'hominidé connu sous le nom d'Homo Sapiens apparut soudainement entre 200 000 et 300 000 ans. Il s'agit bien entendu du spécimen que les Gina’abul créèrent spécialement pour leur besogne après leur échec avec le Neandertalien ("Abel"). La capacité de boite crânienne de l'Hommo Sapiens ("Caïn") est pratiquement 50% plus élevée que celle de son prédécesseur l'Homo Erectus, "le singe" évolué qu'on ne cesse de déterrer régulièrement et que la science officielle assimile aux ancêtres de l'Homme. Depuis cette époque, le cerveau humain n'a pas bougé d'un iota ! Personne n'explique cette différence morphologique, encore moins les darwiniens, car de toute évidence l'apparition de cet être doué de raison se fît brusquement. Il faut aussi préciser que c'est un cas totalement unique dans toute l'histoire de l'évolution des espèces de notre planète. Pourquoi l'ancêtre de l'Homme développa-t-il aussi rapidement l'intelligence alors que le singe s'avère avoir passé près de six millions d'années dans une inertie évolutive la plus totale ? Tout ceci est une véritable farce ! Nous avons les réponses à toutes ces questions grâce aux écrits que j'étudie dans les "Chroniques". L’être humain ne descend pas du singe de façon naturelle, les différentes traditions et certains passages des tablettes ainsi que nos insuffisances archéologiques en témoignent avec éclat. 


L'être humain de type Homo est originellement noir. Sa dénomination sur les tablettes d'argile est SAĞ-ĞI6-GA. Ce vocable est généralement traduit par les experts en "têtes noirs", parce que, selon eux, les Sumériens (l'humanité au service des "dieux") possédaient des cheveux noirs (sic). En sumérien, le monosyllabe SAĞ évoque une "tête", mais aussi : "un serviteur" ; "un esclave" et "un homme". En conséquences, le choix du terme "tête" est pleinement arbitraire. Il serait logique de traduire Sağ’ğiga en "les hommes (ou esclaves) noirs"…

 

Enlíl fixa son regard sur les Sağ’ğiga ("esclaves noirs") d'une manière ferme. Les Anunna s'approchèrent de lui (Enlíl), dressèrent leurs mains en salutations, adulèrent alors Enlíl de leurs acclamations et le sollicitèrent pour obtenir des Sağ’ğiga. Au peuple des Sağ’ğiga, ils donnèrent une pioche à tenir". 
Extrait du poème sumérien "Louange à la pioche"

 

A la fin de Ádam Genisiš, j'explique que les "dieux" ont créés différentes "races" et couleurs de peau dans un objectif "politique". Les "dieux" créateurs Gina'abul formaient au moins trois clan qui sont celui des royaux Kingú de la constellation du Dragon, celui des Ušumgal-Anunna (Yahvé) de la constellation de la Grande Ourse et des Pléiades et celui des Amašutum-Enki-Nungal (Elohim). Ces trois clans possédaient la pratique du clonage en série. Le "catalogue" humain qui forme les classes singes et Homos sont le fruit de ces trois clans. Leurs travaux se sont parfois succédés et d'autres fois mélangés. Le but étant de former des ouvriers distincts et reconnaissables par leurs origines et leurs différents apports génétiques. Certains "produits" ont été transformés clandestinement, comme par exemple ceux manipulés par le groupe Amašutum-Enki (Elohim), de façon à leur octroyer une forme de liberté et ainsi contrer le clan des "Yahvé".

 

Vous dressez un parallèle fascinant entre la notion d’Eden sumérien et le paradis des Grecs, le jardin des Hespérides grâce à la décomposition étymologique à l’aide du syllabaire sumérien. On s’aperçoit qu’il ne s’agit pas de lieux mythologiques mais d’infrastructures colonisatrices très réelles de production. De plus, votre récit montre clairement que les Dieux de la mythologie grecque ne sont que des avatars, des représentations ou des traces dans la mémoire collective de ce peuple antique des "Dieux" extraterrestres colonisateur Gina'abul sumérien. Pouvez-vous nous en dire plus ? 


Anton Parks : Le terme sumérien utilisé sur les tablettes pour désigner la plaine mésopotamienne où se déployaient les cultures Gina'abul est EDIN ou EDEN. Ainsi donc, le terme hébreu (?) Eden est manifestement tiré du mot sumérien Edin, également écrit Eden, et généralement traduit en : "la plaine", "la steppe", "l'épine dorsale", "la crête" (d'une montagne) ; "le(s) champ(s)" et le "désert". De même, Le terme hébreu Gan (jardin) provient sans aucun doute, lui aussi, du sumérien Gán ("culture agricole" ; "champ"). Ceci prouve une fois encore que les Hébreux se servirent des textes sumériens pour créer une partie de l'Ancien Testament. Ce mot passa dans leur vocabulaire mais perdit son sens d'origine ; le Gán-Edin "le champ de l'Edin" devint le Gan Eden, "le jardin d'Eden", un endroit qu'on aime à dire qu'il fut un paradis, alors que l'Edin sumérien (la plaine) était un monstre économique où les ouvriers travaillaient péniblement le sol. Si l'Eden était loin d'être un paradis, pourquoi les traditions font-elles justement cet étonnant amalgame entre le champ primordial où les premiers humains-esclaves travaillaient pour les "dieux" et un lieu idyllique nommé Paradis ? En fait, c'est dans le grec ancien que se trouve la réponse. Le mot paradis est la transcription du grec Paradeisos qui signifiait originellement "parc clos où se trouve les animaux sauvages", terme finalement transcrit en "jardin" à l'époque hellénistique. 

 


Toutefois, ce "paradis" existait bien et se trouvait effectivement dans les hauteurs du Taurus, il s'agit de Kharsağ, la cité des "dieux" et de son jardin, celui de Ninmah. Mais la charge de travail en cet endroit était, elle aussi, assez lourde. Je dissocie effectivement  deux "Eden" présents dans l'histoire des "dieux" sumériens. Le premier est donc l'Edin (la plaine mésopotamienne ; les champs) et le second est l'Eden, le jardin de Ninmah, qui se place au début de la chaine de montagne du Taurus (au sud) auprès de la cité de Kharsağ où logeaient les Ušumgal et une petite partie des Anunna. Cette dernière définition est en accord avec l'essence même du terme Eden ("l'épine dorsale", "la crête" d'une montagne) puisque le jardin de Ninmah se trouvait bien dans les montagnes. Le scientifique Gerry Zeitlin et moi pensons avoir localisé le Kharsağ Gina'abul et son jardin à l'aide des éléments que j'ai en "mémoire". Nous y avons passé beaucoup de temps, surtout Gerry ! Même si le terrain a changé et qu'il semble plus bas aujourd'hui, il parait correspondre à un endroit  qui se nomme aujourd'hui Kara-dag et qui n'est pas très loin du lac de Van dans le Taurus, près d'un des affluents du fleuve Tigre.

 

Situation géographique de l'ancienne cité de Kharsağ, selon les recherches effectuées par le scientifique Gerry Zeitlin et Anton Parks. A gauche coule un des affluents du fleuve Tigre. Derrière la montagne démarre l'Eden, le jardin fruitier de Ninmah. Plus bas, vers le Sud, débute l'Edin, la plaine mésopotamienne où l'humanité labourait la terre pour le compte des Anunnaki.

 

Derrière la montagne, le "jardin" fruitier de Ninmah et de la colonie semble toujours présent, comme figé par le temps…

L'Eden, le jardin de Ninmah se situe derrière la montagne Kara-dag (en haut à droite). Ici, comme dans la plaine EDIN (plus bas dans le Sud), les prêtresses Santana (chefs de plantations) et Šandan (arboricultrices, horticultrices) veillaient sur les ouvriers humains.

 

 

Concernant l'histoire des Hespérides, il s'agit des gardiennes du verger des dieux. La version commune est celle d'un jardin merveilleux planté de pommiers. Or, le terme grec mêlon désigne deux choses différentes qui sont à la fois "un fruit rond", plus précisément "une pomme", mais aussi "un mouton" ! Nous ne pouvons qu’apprécier ces découvertes, car des "Hespérides", c'est-à-dire des Santana (chefs de plantations) et Šandan (arboricultrices, horticultrices) veillaient effectivement sur des fruits en Eden (le jardin de Kharsağ) et d’autres gardaient un troupeau de moutons assimilés aux êtres humains travaillant dans le champ primordial en Edin (la plaine mésopotamienne). Ceci est d'ailleus en accord avec notre découverte précédente, à savoir que le mot paradis est une transcription du grec Paradeisos qui signifiait originellement "parc clos où se trouve les animaux sauvages". Ces Ádam (animaux en sumérien) sont bien les ouvriers de l'Edin au service des "dieux". Didore de Sicile, lui-même, a écrit que le jardin des Hespérides renfermait un "troupeau de moutons" Est-il étonnant de que le terme sumérien LU traduise à la fois "des hommes" et "des moutons" ?!… La tradition a, malgré tout, gardée l'idée de pommes plutôt qu'un troupeau de moutons. Pourtant la langue des "dieux" confirme les dires de Didore de Sicile. En décomposant le terme Hespérides en suméro-akkadien cela donne EŠ (beaucoup, nombreux), PE ou PI (corbeille), RID ou PISAN2 (récipent, panier). Sachant que les Hespérides sont des femmes, EŠ-PE-RID va se traduire en "les nombreuses aux corbeilles et paniers". Plusieurs textes mésopotamiens comme celui d'Aššur prétendent qu'il fut donné aux humains des pioches et des paniers afin que fussent cultivés les champs des Anunna. L'idée de pioches et de corbeilles dans les mains de l'humanité revient, effectivement, très souvent sur les tablettes mésopotamiennes. Nous avons relevé dans le premier tome que la racine du terme hébreu Yahvé ("Dieu") provient de l'égyptien Iaw (adoration, prière). Nous ne serons donc pas étonné de découvrir un étrange et quasi homophone égyptien qui recoupe notre découverte : Ihw(parc à bestiaux), stupéfiant, n’est-ce pas ? 


Pour finir sur le sujet de l'Edin, nous pouvons également relever qu'Edin en akkadien se traduit en Sêru, dont la décomposition sumérienne SÈ-RU veut dire "(où) les êtres faibles remettent les présents"…décidément, quel beau paradis !

 

Parlons étymologie encore : Vous montrez que le terme sumérien LÁ-BURU14 "celui qui met en place les moissons" correspond au terme Dogon qui désigne Dieu, soit "laboro". Ne peut-on pas poursuivre le raisonnement avec le latin et le français "labourer", mot a qui évoque les moissons et la notion de travail que l’on retrouve également dans le latin, l’italien et le français avec des mots comme "Labor" (labeur), "Lavorare" (travailler), élaborer, laboratoire, tous des termes qui évoquent la notion de tâche, de travail ? 


Anton Parks : Oui, et c'est une excellente démonstration. Elle nous pousse davantage dans l'étymologie probable sumérienne de ces termes, notamment du "labor" latin (effort, labeur, peine), car nous trouvons deux possibilités sumériennes intéressantes qui sont : LA-BÙR "recevoir l'abondance ou la luxuriance" et LA-BUR "le repas de l'abondance". Comme nous savons que l'être humain avait pour mission de nourrir les "dieux" sumériens dans l'effort, nous ne pourrons qu'apprécier ces nouvelles décompositions réalisées à l'aide du sumérien.

 

"Que la corvée des dieux devienne leur corvée ! (celle des Hommes). Pour qu'à perpétuité, ils délimitent les champs et prennent en mains pioches et paniers, au profit de la maison des grands dieux, l'Ubšu’ukkinnaku […] Ils mettront en place les rigoles pour arroser et faire foisonner toutes sortes de plantes. […] Ainsi, cultiveront-ils les champs des Anunna, et accroîtront-ils l'abondance du pays. […] ils multiplieront pour promouvoir l'abondance du pays, bœufs, moutons, bétail, poissons et oiseaux. […] Aruru (Nammu), digne souveraine a prescrit l'ample programme. Technicien après technicien, rustre après rustre, d'eux-mêmes pousseront comme du grain. […] Selon l'ample programme établi par An, Enlíl, Enki et Ninmah, les grands dieux, et là même où les Hommes furent créés, fut installée Nisaba (déesse de l’agriculture) comme souveraine."
Extraits du texte cosmogonique d'Aššur.

 

L'humanité est sous l'emprise millénaire des reptiles selon le Codex mexicain Laud, planche 34.

 

PARTIE III

 

On s’aperçoit au fil de votre récit que les hommes créés par Enki perdent petit à petit, au cours des siècles et des millénaires, l’habitude d’entrer contact avec les Dieux, c'est-à-dire Enki, sa sœur, les Anunna, les Nungal bref, les administrateurs de l’installation coloniale agricole et minière. Les "Dieux" se griment, portent des perruques afin que leur aspect n’effraie pas les hommes qui entrent en contact avec eux. Il semblerait même que seuls, quelques hommes responsables de l’autorité et du clergé pouvaient communiquer avec les Dieux qui étaient dissimulés derrière des paravents (d’après Boulay ou Sitchin). Est-ce que l’on trouve des traces de cet épisode montrant la perte de contact entre hommes et "Dieux" dans les textes sumériens ? 


Anton Parks : Oui, il est par exemple question de cela dans le mythe du déluge akkadien. Il s'agit de la tablette BM 98977 où le "dieu" Éa (Enki), le maître de l'Apsu (Abzu), visite Ut-napishtim (le Noé babylonien) et le prévient qu'un cataclysme décidé par le Haut Conseil des "dieux" recouvrira la Terre entière et qu'il ne laissera aucun survivant. Enlíl aurait, selon le texte, tenté de faire mourir de faim les travailleurs parce qu'ils se multipliaient trop vite à son gôut… 


Pour rencontrer l'homme sans être vu – et surtout parce qu'il a juré dans l'Assemblé de ne pas prévenir les êtres humains – Éa-Enki, le maître des abysses, va se glisser derrière une palissade et engager une discussion avec le Noé akkadien : 
"Seigneur Éa, je t'ai entendu entrer. J'ai aperçu des pas semblables aux tiens. […] Durant sept années, ta [race] a fait mourir de soif des malheureux ! […] Apprends-moi donc quel est votre but ?". Éa prit la parole et s'adressa à la paroi de roseaux : "Palissade, ô palissade, paroi, écoute…"".

 

Vous décrivez dans votre livre une "réalité" qui se compose de plusieurs dimensions qui se superposent "comme dans une pyramide inversée". Nous, humains,  vivons, percevons et respirons dans la troisième dimension. Il y a en dessous de notre dimension, deux autres dimensions, deux autres "réalités" fréquentées par d’autres entités, notamment les Musgir, une race de reptiles très agressive. Les deux dimensions qui sous tendent la nôtre se nomment KUR-GAL et KUR-BALA. Il existe en outre des dimensions intermédiaires (KUR-GI-A et KUR-NU-GI) dans lesquelles se trouvent des entités "spirituelles" particulières et que l’on pourrait comparer à des enfers pour des âmes perdues. Est-ce que l’on trouve présentes dans les écrits et la culture sumérienne des traces de ces conceptions, de cette description du réel ? Ou bien, ces appellations relatives aux trois dimensions du Kigal sont l’exclusive des informations que vous avez captées, mémorisées puis interprétées ?

 

Anton Parks : Le terme KUR se retrouve abondamment sur les tablettes sumériennes. Les spécialistes des tablettes donnent au KUR plusieurs attributs comme : "monde inférieur" "l'enfer", "pays", "pays montagneux", "montagne", ou encore "pays étranger". Aux yeux des experts de l'Orient Ancien, la définition du KUR sumérien semble à la fois complexe et difficile à cerner tout simplement parce qu'ils ne conçoivent pas un monde formé de dimensions imbriquées les unes sur les autres. Le Kur avait deux significations distinctes aux yeux des Sumériens. Il s'agissait tout d'abord de la montagne où les "dieux" résidaient. Un lieu inaccessible aux mortels, à la fois universel et vivifiant, sans doute en relation avec le domaine primordial (Kharsağ) des Gina'abul-Anunna situé dans les montagnes du Taurus. Le deuxième sens de ce terme est le monde de l'au-delà, le pays des morts généralement situé sous l'écorce terrestre entre les eaux primordiales de l'Abzu et le monde habité du dessus. Nous savons donc qu'il ne s'agit pas dans ce cas de la terre creuse, l'Abzu, mais plutôt du domaine subtil des dimensions ou fréquences inférieures connectées aux souterrains où certains Gina'abul avaient établi leur demeure. Ce domaine, insaisissable pour le commun des mortels, symbolisait généralement le royaume des morts chez les Sumériens. 


Françoise Bruschweiler, que je cite dans mon second ouvrage, a composé une magnifique étude sur le Kur dans son livre sur la déesse Inanna. Voici quelques points essentiels qui ressortent de son analyse : 
"Le Kur désigne la totalité de l'univers existant, au sein duquel s'est développé le monde terrestre, ultime étape du processus de matérialisation enclenché au premier stade de développement cosmogonique. La bipolarité du Kur est liée au cycle universel de la vie et de la mort… Le Kur est invisible par définition et contient tout ce qui ne relève pas de la réalité visible : les différentes générations de dieux qui forment le panthéon, tout ce qui existe, mais n'est pas encore apparu dans le monde matériel et tout ce qui, ayant achevé son existence terrestre, a été englouti par la mort ou la destruction… Dans le Kur se situent également les dieux mineurs, intermédiaires entre l'humanité et les divinités des catégories supérieures. On peut y ajouter, à titre provisoire, les démons et esprits maléfiques qui rôdent aux confins de l'univers matériel. Les uns et les autres hantent ces ultimes projections des Kur de vie et de la mort qui, bien qu'encore invisibles à l'œil (humain), sont cependant si proches de la réalité terrestre qu'une certaine dose de courage héroïque semble suffire à en forcer l'accès".

 

 

 

Pour être parfaitement exact, il faut préciser que la dimension KUR est subdivisée en deux parties qui sont : le KUR-BALA (la première dimension : la plus basse) que les spécialistes des tablettes traduisent souvent en "l'au-delà", mais dont le sens exact est "le KUR du règne ou de la dynastie" et le KUR-GAL (la deuxième dimension), c'est-à-dire "le grand KUR", monde parallèle où des Kingú (ceux qui ne seront pas dans les cavernes) établiront leur demeure, le noyau dur et dirigeant Kingú se trouvant en KUR-BALA. Le maître du KUR-BALA est littéralement "l'œil qui voit tout, en haut de la pyramide… inversée", car il possède un regard direct sur le KUR-GAL et le KI ! Voilà pourquoi sur les tablettes, le KUR (ou KUR-BALA) est souvent traduit "en monde ennemi", lieu où le chaos semble régner perpétuellement. Les trois premières dimensions forment  une sorte de pyramide inversée où la dimension KI symbolise la base et la dimension KUR-BALA forme le haut de la pyramide. De cet endroit, toute personne a un regard grossissant (comme une loupe) sur les dimensions supérieures. 


L'idéologie Gina'abul et sumérienne n'intègre pas l'enfer de la même façon que les occidentaux. Dans le vocabulaire Gina'abul, le niveau inférieur formé des dimensions KUR et KI est dénommé KIGAL "le grand monde". Ce lieu est
 opposé aux autres étages dimensionnels supérieurs où résident les Kadištu et qui est nommé ANGAL"le grand ciel". 


Le schéma ci-dessous représente les différents étages dimensionnels qui composent le KIGAL avec en plus ses deux dimensions médianes. Les Sumériens voyaient dans les KUR-GI-A et KUR-NU-GI deux représentations des enfers contrairement au KUR-BALA qui était plutôt assimilé à l'au-delà. Pourtant, une traduction stricte du terme KUR-GI-A (KUR de la source ferme) nous dévoile qu'il s'agit plutôt d'une dimension transitoire où les âmes restent un moment avant de réintégrer la Source ou l'ANGAL (le grand ciel). Quant à la décomposition de KUR-NU-GI, elle nous révèle sans l'ombre d'un doute qu'il s'agit d'un étage fréquentiel où les âmes se sont perdues. C'est le lieu où se trouvent les entités restés bloquées et que l'on assimilent aujourd'hui aux fantômes.

 

Enfin, existe-t-il sous la forme d’une autre pyramide trois dimensions "supérieures" au KI et donc attenantes au KIGAL ? Il  y aurait alors deux pyramides, qui en s’interpénétrant, pourrait former le dessin d’une Merkaba ou étoile tétraédrique (symbolisme d’une forme parfaite pouvant servir à voyager de dimensions en dimensions) ainsi que 7 dimensions, 7 "ciels" (que l’on peut relier à l’expression 7ième ciel), les 7 chandeliers d’une Menora juive.

 

Anton Parks : C'est une très intéressante réflexion. Cependant, je ne pense pas qu'il y ait seulement 3 ou 4 dimensions dans l'ANGAL (dimensions supérieures), mais bien plus. Je n'en ai aucune preuve, c'est simplement un sentiment profond qui ne s'explique pas.

 

Les plaquettes sumériennes font référence à un étrange monde "du dessous", un univers souterrain appelé "Abzu". Dans Ádam Genisiš, vous décrivez avec d’abondants détails le monde souterrain de la terre sous la forme de continents tapissant la surface interne et concave de la terre. On accède à ces continents par des entrées situées aux pôles. Ce monde est éclairé par un soleil interne qui fait office de cœur à la terre. Il y a également comme pour le monde de la surface d’importantes surfaces occupées par des océans, des lacs et des fleuves. D’autre part, il existe une longue tradition de récits de peuples aborigènes d’Amérique du Sud, du Nord, d’Asie ou d’Afrique qui évoquent également des mondes souterrains dont ils seraient originaires. Mais dans le cas de ces récits et mythes, on parle non pas de continents et de la terre creuse mais plutôt de gigantesques cavernes et d’un immense réseau de galeries reliant des pays et des continents entre eux, entre autre l’Amérique à l’Afrique et l’Europe via un continent disparu dans un grand déluge. Peut-on considérer que les récits sur la terre creuse d’une part et les mondes souterrains des cavernes et des galeries d’autre part se complètent et décrivent donc deux univers différents ?

 

Anton Parks : Oui, il s'agit bien de deux univers différents. J'ai effectué une interview sur le sujet en 2006 pour le magazine français "Top Secret" et nous avons aussi un gros dossier qui traite cette question sur mon site. 


Le monde souterrain terrestre était, à l'époque, dans les mains des planificatrices Gina'abul Ama'argi et également de Sa'am-Enki. Le monde des cavernes était plutôt celui d'autres Gina'abul, comme par exemple, les royaux Kingú et par la suite celui des Anunna. Les tunnels relient généralement entre eux ces différents mondes, même si l'Abzu (la terre-creuse) était un lieu bien gardé où les Kingú et Anunna n'avaient pas le droit de vivre. J'utilise le passé pour vous répondre, car je n'ai à l'heure actuelle aucune idée de la répartition de ces différents mondes dans les temps présents. Les "Chroniques" (ce que j'ai reçu) s'achevant à l'aube du christianisme.

 

Les récits des multiples ethnies sises en Asie ou en Amérique du Sud et du Nord décrivent les résidants des cavernes de la même manière, ce qui est assez frappant : ce serait des hommes à la pigmentation blanche et aux cheveux blonds ou roux, disposant, aux yeux de ces ethnies, d’une technologie très avancée. Les Indiens d’Amérique du Nord les ont baptisés : les habitants du monde surnaturel. Selon votre propre perception, qui étaient les habitants des mondes souterrains mais aussi de la terre creuse ? Ont-ils un rapport avec les anges déchus ? Que sont-il devenus aujourd’hui ?

 

Anton Parks : Ce qu'ils sont devenus ? Aucune idée, pour les raisons que j'ai évoquées plus haut. Par contre, leur origine est claire dans mon esprit. Il s'agit éventuellement des Imdugud, mais j'en doute, car ils sont très solitaires et évitent les contacts. Les Imdugud sont le fruit d'une hybridation entre les royaux Gina'abul dénommés Kingú-Babbar (royaux albinos) et les planificateurs félidés Urmah. On les retrouve dans la littérature akkadienne sous le nom de Anzu. Les Imdugud (litt. "sang noble") sont symbolisés par un aigle à tête de lion en Mésopotamie. L'aigle est l'attribut des Kingú et le lion, l'emblème des Urmah. Cette association démontre distinctement la parenté des Imdugud. Ces derniers sont une sorte de sentinelle de Ti-ama-te (le système solaire), ils ont été initialement programmés pour jouer un rôle de conciliateurs entre les Gina'abul royaux et les Kadištu (planificateurs). Mais ils ont toujours été en retrait des travaux des planificateurs. Les Imdugud sont très solitaires, leur rôle s'est progressivement transformé au fil du temps et ils ont véritablement acquis une indépendance entre les deux partis et la possibilité de négocier avec eux selon leur convenance. Nous avons plusieurs fois discuté des Imdugud avec le scientifique Gerry Zeitlin. Il se pourrait qu'il s'agisse d'une race extra-terrestre qu'a étudié Gerry et qui est dénommée "Tall Whites" ("grands blancs") voir site Internet Gerry Zeitlin : […] 


Ceux que vous évoquez plus haut sont, à mon sens, des Nungal d'Enki, c'est-à-dire, des Bené-Elohim (les fils des Elohim), les anges veilleurs (et déchus) de la Bible, ceux qui sont en discorde profonde avec les anges des Yahvé (les Anunna)… Les reptiliens Nungal possèdent, eux aussi, des gènes Kingú-Babbar (les royaux Gina'abul à la peau blanche), ce qui leur a apporté une peau claire comme leur ascendants génétiques royaux albinos. Les Nungal sont dénommés aussi Igigi en akkadien. Certains auteurs traduisent ce terme en "veilleurs", mais une traduction stricte du terme Í-GÌ-GÌ en sumérien nous donne "les 300 encadrés ou encerclés" ou encore "les 300 rejetés". La particule sumérienne GÌ (ou GI4) exprime également le fait d'effectuer des demi-tours, ce qui ammène à penser que ces 300 possèdent le rôle de veilleur de la planète Terre. J'explique dans Ádam Genisiš que les Nungal d'Enki ne furent que 300 à réchapper à la guerre qui projeta les Anunna qui se mirent en guerre contre les panificateurs, à l'instar des Anunnaki (au nombre de 600) qui s'établirent sur Terre. Les définitions exprimées ci-dessus prennent leur sens lorsque l'on sait quel rôle l'instance Ušumgal-Anunna attribua à ces Nungal avant qu'ils ne deviennent réellement libres et affranchis : l’autocrate Enlíl, le grand Šàtam, l'administrateur territorial de l'Edin (la plaine mésopotamienne) les a fait creuser le Tigre et l'Euphrate pour que ces deux fleuves déversent en eaux les cités souveraines des Anunnaki.

 

 

Image de synthèse réalisée par Gerry Zeitlin. Cette vue donne une idée du climat qui régnait sur Terre à l'époque de l'arrivée des guerriers Anunna, il y a près de 300 000 ans. Une couche nuageuse recouvrait le ciel de part et d'autre de la planète,

 

créant une atmosphère légèrement opaque et assombrie © Gerry Zeitlin 2007.

 

Le terme hébreu utilisé pour dénommer ces veilleurs est "Ir". Or, si vous suivez avec attention mes recherches et remarques depuis mon premier ouvrage, vous ne serez pas étonnés de constater que cette particule se retrouve en sumérien sous les formes ÍR ("lamentations") ; ÌR ("esclave", "serviteur") et IR10 ("guider", "apporter"). Une fois encore, nous retrouvons avec éclat des définitions qui contiennent parfaitement les attributs des Nungal d'Enki. les Nungal (Igigi) sont effectivement décrits comme serviteurs qui se lamentent sur leur sort lorsqu'ils sont employés comme ouvriers pour les Anunnaki. Ils sont ensuite, en effet, considéré comme des anges rebelles qui guident l'humanité, lorsqu'ils apporteront l'usage d'objets "civilisés" à l'humanité pour survivre et se protéger des "mauvais dieux"… On trouve trace de leurs "méfaits" dans "Le Livre d'Enoch" par exemple. 


Comme cela est exprimé en fin d'ouvrage et le sera largement dans le volume 3, les Nungal de Sa'am-Enki ne seront pas tous solidaires entre eux. Certains vivront sur les cimes du second Kharsağ, toujours dans le Taurus, d'autres dans des cavernes ou encore en Abzu et le noyau dur auprès la sœur "jumelle" d'Enki, à savoir Ereškigal, au cœur du Gigal, la gigantesque base souterraine sous le plateau de Gizeh. J'ai réalisé un dossier important sur ce thème, dénommé "Enki au Pays des Morts", à la fin de Ádam Genisiš. Ce dossier démontre avec beaucoup de détails inédits que Enki n'est autre qu'Osiris et Ereškigal, Isis ! 


Comme vous le voyez, cela fait beaucoup de mondes souterrains différents et je comprends que l'on puisse s'y perdre quelque peu…

 

Justement, le plateau de Gizeh joue un rôle important dans votre livre : avant d’être ce que les archéologues dépeignent essentiellement comme un site funéraire, c’était le siège d’une base, d’une colonie gigantesque d’une race extraterrestre, les Urmah ainsi que l’endroit où deux fleuves s’écoulent dont l’un des deux est le double souterrain de l’autre. Pouvez-vous nous en dire plus ? Le sphinx et les pyramides remontent-ils à cette époque lointaine ou bien ce sont des monuments plus  "tardifs" ? Quelles ont été, à votre avis, les fonctions de ces constructions incroyables dont on a pas encore pu percer les multiples mystères ?

 

Anton Parks : On trouve une trace timide des Urmah dans l'imagerie mésopotamienne sous la forme de Urmahlûlû qui sont des génies protecteurs ou "hommes-lion". Les Urmah (litt. "grand guerrier" en sumérien) sont des êtres félidés faisant partie des Kadištu (planificateurs). Il s'agit de l'armée officielle des planificateurs. Les Urmah ont participé à la guerre contre les Anunna. Ils possédaient une base gigantesque sous le plateau de Gizeh, souterrains que les natifs du plateau dénomment Gigal. Ce terme est totalement inconnu, il ne s'agit pas d'égyptien, mais si nous avons l'idée de le décomposer en sumérien, GI7-GAL et GI6-GAL donnent respectivement "le grand et noble" et "le grand et sombre". Le Gigal est une forteresse et ses murs étaient des remparts imprenables. La grande majorité des chefs de villages, c'est-à-dire des initiés, qui résident sur le plateau de Gizeh savent pertinemment que le site est truffé de galeries qui forment un réseau souterrain absolument gigantesque ! Eux-mêmes connaissent d'ailleurs l'emplacement de certains tunnels au nez des autorités et du Conseil Supérieur des Antiquités Egyptiennes, qui, j'en suis convaincu, fouillent les lieux secrètement depuis des décennies. 


L'origine du terme Gigal provient sans doute du terme sumérien Kigal qui désigne "la grande terre" ou "la grande place" que j'ai assimilé à l'ensemble des dimensions terrestres dès le premier tome. En Egypte, le sens du Kigal sumérien est détourné et spécifié uniquement au centre stratégique qui se trouve sous le plateau de Gizeh et qui donne accès au réseau souterrain que les anciens textes dénomment Duat. L'assimilation du Gigal égyptien au Kigal sumérien est d'autant plus évidente que  l'équivalent akkadien de Kigal est Kigallu dont les sens sont : "base ; terre inculte ; sous-sol ; monde infernal". Les Sumériens et Akkadiens redoutaient ce territoire étranger au point de l'assimiler à leur notion du Kur inférieur. Le royaume des morts du "pays étranger" dénommé Kemet (l'Egypte) – décomposé en suméro-akkadien en KE-EM-ET ("la terre du présage de la tempête") – est bien le domaine nocturne où l'on enterrait les morts, où les morts recevaient un culte funéraire totalement inconnu et redouté à Kalam (Sumer). 


Le sanctuaire antédiluvien des Urmah placé sous les pyramides de Gizeh fut réutilisé par les "dieux égyptiens" comme base souterraine et ensuite employé pour effectuer les rites funéraires des anciens pharaons en vue de restaurer le corps et l'âme des souverains d'Egypte, successeurs d'Osiris et d'Horus. Quant à la Grande pyramide, j'explique dans mon second ouvrage qu'elle n'a eu qu'un seul objectif : celui de transcender l'âme d'Osiris, de façon à ce qu'elle se retrouve dans le corps de son fils posthume Horus (Heru). C'est bien au cœur de la Grande pyramide qu'Isis donna naissance à Horus, personnification de l'Etoile du Matin. 


Le rite de l'enterrement du roi défunt s'effectuait obligatoirement par la traversée du Nil du sud vers le nord. Dans l'antiquité, le parcours démarrait par l'antique nécropole des rois qui était Khentamentiu, l'ancienne Abydos, localité étroitement liée à Osiris. La traversée du fleuve sacré s'effectuait souvent à la rame à l'aller, en suivant le courant, du côté occidental du Nil. L'occident figurait la mort car c'est dans cette direction que se trouvait l'A'amenpteh détruite (l'Atlantide). Le sarcophage était accompagné de prêtres et de prêtresses ainsi que des pleureuses dont la mission était de reproduire les lamentations d’Isis et Nephtys. Le point culminant de la procession se situait entre Memphis et Gizeh. 


Dans les anciens temps, la moitié du voyage du roi défunt s’effectuait sur l’Urenes, le Nil souterrain. Les prêtres initiés connaissaient très bien son accès. Après une lente traversée le long du Nil secret, le corps était convoyé jusqu’aux tunnels de Restau (ou Ro-setau), sous le plateau de Gizeh. Le corps du pharaon était ensuite déposé dans la Grande pyramide, dans le sarcophage de "la chambre du roi" afin de subir un rituel de résurrection semblable à celui qu'Osiris avait reçu initialement au même endroit.

 

Dans la Grande Pyramide s’effectuait le rite de l’élévation de l’âme des premiers pharaons. Ce rituel avait initialement pour objectif de transcender l’âme du roi défunt afinqu’elle puisse refaire le voyage stellaire d’Horus en tant que Neb-Heru et Neb-Benu. Le roi défunt devait à la fois retrouver le corps d’Osiris dans le ciel en passant par les stades de transformation en soleil nocturne et en soleil diurne. Au fil du temps, le fonctionnement initial de la grande Mer (pyramide) fut délaissé et elle fut utilisée comme plate-forme initiatique pour transcender des initiés triés au préalable…

 

Le voyage du roi défunt suivait une route précise, extrêmement coordonnée. Le chemin à suivre pour retrouver le corps d’Osiris dans le ciel était manifestement en relation avec les quatre conduits de la Grande Pyramide reliés à la chambre dite "du roi" (chambre d’Osiris) et celle de "la reine" (chambre où Isis donna naissance à Heru). Ces conduits semblent pointer vers certaines étoiles :

 

"Qu'il puisse traverser le firmament ! Qu'il puisse parcourir les Cieux ! Qu'il puisse voyager en paix sur les bonnes routes sur lesquelles voyagent les Bienheureux ! […] Dispose Sah (Orion) et Meshtiu (la Grande Ourse) en tant qu'étoiles du pays ! Eloigne-les du grand côté droit vers l'escalier du bassin du papyrus à l'endroit de naviguer vers le Sud, dans le lac des récompenses et dans le fleuve des offrandes, à l'endroit où se trouve Osiris ! […] C'est ledit Osiris N, efficace et justifié, qui a abordé avec lui à l'endroit où se trouve Osiris […]". 
Textes des Sarcophages, 399 (G1T)

 

Orion et la Grande Ourse sont cités ici. C’est intéressant, car selon les calculs de Robert Bauval et Adrian Gilbert ("Le Mystère d'Orion"), le conduit sud de la chambre du roi (B sur notre schéma 42) fixerait l’étoile Zéta d’Orion. De même, le conduit nord de la chambre de la reine (C) pointerait vers Bêta de la Petite Ourse, mais si l’on prolonge le tracé, on se retrouve sur Dubhe de la Grande Ourse (Anduruna)… Ajoutons que les calculs de Bauval indiqueraient que le conduit sud de la chambre de la reine (A) fixerait Sirius et le conduit nord de la chambre du roi (D) pointerait sur Alpha du Dragon. 


Je tiens à préciser aux lecteurs que l'ancien rituel funéraire égyptien appliqué aux premiers rois défunts (après Osiris) se transforma au fil du temps en des rites initiatiques et magiques qui avaient pour dessein de transcender l'âme des hauts dignitaires (initiés). Ces derniers faisaient souvent partie du clergé et accédaient au savoir suprême après avoir subit une mort initiatique au cœur de la Grande Pyramide, précisément dans le sarcophage d'Osiris placé dans la chambre dite du roi. 


Comme vous le constez, les anciens Egyptiens étaient obstiné par le but de réunir l'hier et l'aujourd'hui. Il faut pouvoir se replacer dans le contexte de cette époque et des événements qui projetèrent les anciens "dieux" égyptiens dirigés par Enki-Osiris dans une cuisante défaite face à leurs ennemis qui ne sont autres que les "divinités" qui incarnent "le mal" et dirigées par Šeteš (Seth), c'est-à-dire Enlíl. Le volume 3 des "Chroniques" fera toute la lumière sur cette guerre que va devoir poursuivre Neb-Heru (le seigneur Horus) pour le compte du peuple dit "de la Lumière", les ancêtres des Egyptiens… 


Il y aura d'autres volumes encore dans ces "Chroniques du Ğírkù". Un 4ème ouvrage retracera les tribulations d'Heru (Horus) à l'aube du christianisme. Un 5ème et dernier, traitera sans doute du temps présent…

 

© Novembre 2007 Anton Parks, pour les décompositions, traductions et interprétations suméro-akkadiennes 

 

Source : © Karmapolis - mai 2007